Située face au Maroc en plein océan atlantique, Tenerife fait partie de l’archipel des Canaries, rattaché à l’Espagne. C’est une île volcanique culminant à 3718 mètres particulièrement réputée pour la grimpe en hiver. Bien que ce soit davantage les voies d’une longueur qui attirent les grimpeurs, on y trouve de nombreuses grandes voies réparties sur plusieurs secteurs. Avant une présentation plus développée, voici une petite sélection des voies que nous y avons faites :
Roques de Garcia (Caldeira del Teide) :
- La Catedral – Voie Normale
- Roque de Guillermo – Voie Bazzocchi
- Roque Guillermo – Placa Grande, espolon Sur
- Roque Felix Mendez – Voie Normale et Traversée
- Torre de Figueroa – Diedro Alberto Alom
Parque de Anaga (nord de l’île) :
Sur Tenerife, on distingue trois secteurs principaux de grandes voies :
Le plus évident est celui de la Caldeira du Teide, où l’on grimpe à la fois sur d’anciennes cheminées volcaniques et sur les bords même de l’ancien cratère du volcan. Les voies y sont souvent courtes (elles dépassent rarement 150 mètres) et le rocher n’y est bon que dans les voies classiques, le cailloux volcanique ayant tendance à s’isoler par blocs ou plaques. Le site est en revanche très touristique, et l’ambiance est contrastée entre les milliers de visiteurs et ce paysage lunaire. Parmi les voies parfois fréquentées que je n’ai pas décrites, on peut citer sur les bords même du cratère au moins deux voies dans las Rosales de Guajara, et l’on trouve sur ce lien un ensemble des voies parcourant la Torre Figueroa. Également, sous la paroi de « las Rosales de Guajara » on trouve plusieurs aiguilles qui semblent sympathiques pour la grimpe : Los Cachorros et un peu plus loin los roques de Melo (il faut chercher dans la page lien en dessous pour trouver les informations). Au niveau des Roques de Garcia même, il est possible de gravir le point culminant, le Roque de Burro, par au moins deux voies dont une voie normale à priori en rocher lamentable. Il existe également une école d’escalade, « El Capricho », sympa mais qui n’occuperait pas une semaine.

Au nord, les belles pages de Taganana offrant de belles houles aux surfeurs et au fond le roque del Dentro
A l’ouest, la formidable paroi de « los Gigantes », tombant de ses 700 mètres dans la mer, est désormais interdite. Deux voies connues mais non classiques parcouraient cette paroi : « vacaciones sobre el mar » de David « Pelut » Palmada, ce mutant d’artif, avec Tadeo Soler, ouverte en 12 jours (A4+, 6b+) sur un rocher souvent exécrable, et une voie britannique qui semble exeptionnellement peu recommandable. En janvier 2015, trois Français ont ouvert du bas une voie 100% équipée, » Vuelo Sin Piloto » (450 mètres, 7a), qui sera bêtement dénoncée par des grimpeurs locaux jaloux, jugée illégale et nuisible (alors que le site sert de beuverie et déchetterie). Cette voie est désormais déséquipée. On peut toujours parcourir de jolies lignes de psykobloc, ou deep water soloing, à sa base.
Enfin, le nord de l’île est parsemée de diverses aiguilles, toujours volcaniques, dominant bien souvent l’océan atlantique et surveillant les surfeurs venus prendre quelques belles vagues. La paroi la plus célèbre est « las Animas », fière aiguille posée au dessus Taganana. Sa voie la plus classique est « Eva » (5c, trad’), mais « la fin del milenio » (7a) et « Omega » (7b ou 6a/A0) semblent également mériter le détour, ainsi que le dièdre sud. Juste au dessus cette aiguille, et Roque Enmedio propose plusieurs voies dont la « directa Rusa », magnifique et classique en dalle, 5c équipé (une des très rares grandes voies de l’île ne nécessitant pas de coinceurs). Les aiguilles sont nombreuses dans cette partie de l’île, mais le rocher peut souvent y être à la fois très mauvais/terreux/herbeux. Mieux vaut éviter de se lancer au hasard dans une paroi délabrée, mais plusieurs voies y ont bonne réputation : c’est le cas de el Roque Negro (voie « Emilio« , autres informations ici), qui possèdent plusieurs voies dans le 6, en dalles et murs. D’autres parois y ont été grimpées et appréciées (voies artificielles, ou encore dans des parois comme « los dos hermanos – je n’ai pas d’information mais il me semble impossible que personne n’ait essayé d’y monter !), bien que les informations restent maigres. Également, on notre la présence de plusieurs aiguilles dans la mer, ces « sea stacks », qui ont forcément déjà été grimpées !
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