Avant une présentation des Météores, je vous propose une courte liste de voies que nous avons parcourues :

• Ambaria – Diagonal Traverse par la variante du tunnel
• Doupiani – Arête Est (Estkant)
• vulture Wall – Arête Ouest
• Spindel (Adrachti)

Composé de 175 tours de conglomérat, le massif des météores est un site grec mythique, connu pour ses monastères chrétiens haut perchés sur des aiguilles improbables. Alors que les moines, premiers grimpeurs du lieu, y ont vu dès le neuvième siècle un lieu de retraite des plus apaisants, outre quelques ascensions anecdotiques, les grimpeurs ne se sont réellement intéressés qu’à partir des années 70 à l’escalade. Ce sont des allemands qui se sont lancés les premiers, imposant une éthique des plus sévères, en limitant au maximum les points d’ancrage malgré un rocher parfois très fragile. Par respect pour le lieu, ils ont convenu de ne pas toucher aux rochers sur lesquels les moines avaient établi leurs monastères, qui se fondent parfaitement dans le paysage. Hormis cela, ils auront gravi tous les sommets ainsi que la grande majorité des lignes évidentes.

Aujourd’hui, les météores, ces cailloux tombés du ciel permettant une retraite sereine, constituent un lieu très fréquenté. Pour les grimpeurs, elles offrent une escalade hors norme, souvent aventureuse, dans un cadre difficilement descriptible. Le rocher, composé de fins galets retenus par du grès, est d’une solidité variable et demande de l’adaptation. L’escalade est très souvent en dalle (ou suivant des lignes de faiblesse évidentes), régulièrement moussue, et presque toujours mentale, ce qui implique au premier de cordée de l’expérience dans ce style.

Cependant, avec les années, des voies bien équipées ou plus raide ont vu le jour, variant ainsi les plaisirs. Il ne faudra pas non plus manquer durant son séjour la visite des monastères et trouver la paroi dans laquelle James Bond a pris son vol légendaire avant de se débarrasser du vilain en lui jetant un piton dessus.

Comme évoqué précédemment, chaque sommet a été gravi, et possède ainsi sa petite boîte au sommet où il ne faudra pas manquer d’y écrire ses impressions. Les parois de plus de 200 mètres s’alternent avec de petits pâtés en harmonie, dans des forêts humides reposantes, remplies de tortues peu sauvages et de serpents effrayants.

Malheureusement, le tourisme de masse dénature le site et il faudra savoir éviter les périodes critiques pour apprécier la sérénité du lieu.

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