Le Spindel, ou Adrachti, est le sommet emblématique des Météores, présent sur la plupart des cartes postales. Il s’agit d’un monolithe en forme de pointe élancée, bien plus large dans sa partie supérieure qu’au niveau de son socle fissuré. Son équilibre semble improbable et il n’est évidemment pas éternel. Sa situation également le rend exceptionnel, car il est posé sur un col, entouré de parois aux allures diverses, comme coincé. Pourtant nettement plus petit que ces dernières, on ne voit que lui et constitue une véritable provocation pour le grimpeur.
Plusieurs voies parcourent cette aiguille et aucune n’est réellement facile. En effet, toutes ses faces sont déversantes et l’escalade ici diffère des autres secteurs classiques : les galets y sont souvent plus gros, et l’équipement est dans les classiques très serré. Une escalade atypique pour le sommet le plus emblématique du coin !
Nous avons choisi de gravir « Gordian knot » (6b), remontant un superbe pilier bien équipé et très aérien. La voie historique, plus à droite, possède une section de A0 ou 7b assez bloc, et une troisième connecte en fait ces deux là (6a+). Nous n’avons pas d’informations sur les autres voies qui semblent nettement moins parcourues.
Le départ se situe en face sud et remonte le pilier déversant de gauche, en suivant des scellements noirs.
L1 : 6b, 25 mètres; léger dévers à bonnes prises qui se couche, relais à gauche sur le fil de l’arête.
L2 : 5c+, 15 mètres; le long de l’arête, majeur et aérien.
Descente en un rappel en face sud (voie Scorpion).
De très nombreuses autres météores proposent des voies courtes, d’une ou deux longueurs, permettant de varier la grimpe sur place. Certains secteurs proposent de véritables couennes bien équipées mais ayant presque toujours l’avantage d’aboutir à un sommet, où vous trouverez des boîtes traditionnelles. Sur la dizaine de pâtés que nous avons grimpés en plus des grandes voies, je recommande vivement « Nixenhetrz » (Mermaids heart) et sa fissure off width en 6a mémorable, et, pour les jours de pluie (ce qui n’est ici pas impossible), la « Dragon’s Cave » juste au dessus.
1iere ascension : D. Augustin, J. Stockmann en mai 1997
Difficulté : TD; 6b, 6a obligatoire; 40 mètres
Matériel : corde de 80 mètres ou 2×40 mètres minimum, 12 dégaines
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