Doupiani – Arête Est

Sur l’arête

Le Doupiani est sans aucun doute le sommet le plus fréquenté des Météores. Situé immédiatement au dessus de la route, il offre de nombreuses voies, souvent abordables, comme le pilier de la pluie (5c), « Thessaly » (4b) et les voies bordant à gauche l’arête est. Sur son autre versant, les voies sont plus courtes, parfois très équipées pour le standard local, parcourant un rocher absolument magnifique et rassurant. La contrepartie est qu’il n’est pas rare de voir plusieurs cordées par itinéraires, voire des files de grimpeurs entassés.

Ce sommet reste particulièrement adapté à la découverte des lieux, et l’on retrouvera tout de même dans pas mal de voies l’engagement caractéristique des Météores, ainsi que de l’escalade traditionnelle ou même des longueurs très difficiles, comme par exemple « crazy dancing », 7c+ en plafond fissuré, que je n’aurai malheureusement pas eu le temps ni la forme durant mon séjour de tenter, étant en reprise suite à une fracture du pied causée par un accident de surf à Hossegor.

L’arête est ou « Pantokratoras Ridge » est une ligne plus qu’évidente, tracée à travers la mousse par les divers passages. J’ai personnellement voulu la gravir dès que je l’ai vue et je n’ai pas été déçu. Après deux longueurs faciles et très engagées en 4c, on poursuit par une dalle lisse traversant une strate gréseuse sans galet en 5c puis un couloir facile pour arriver au passage clé : un mur magnifique en 6a+ pourvu de petits galets qu’il faudra serrer, proposant une escalade technique, mais très équipée. Il n’y a en tout que peu de points dans l’ensemble de la voie mais le niveau obligatoire est relativement peu élevé, probablement 5c.

Doupiani, face nord

Le haut de l’arête

Approche : impossible à louper, quelques secondes…

L1 : 4c, quatre points. Escalade facile mais exposée, assez moussue, le long de l’arête.

L2 : 4c, trois points. Plus esthétique que la précédente et un peu mieux équipée.

L3 : 5c, un point. Escalade en ascendance à gauche, une coûte section fine au niveau du point, puis on remonte un couloir facile.

L4 : 6a+, cinq points. Très beau mur qui se couche, jusqu’au sommet.

Descente : suivre le chemin jusqu’au rappel en face nord (à droite). Deux rappels de 30 mètres ou un de 55.

Des secteurs de couenne très agréables se trouvent à proximité immédiate, sur les Batalogianni. Également, une voie courte mais aventureuse, cotée IV+ UIAA (4a?!!?!) remonte en trois longueurs l’incroyable cheminée sur le Prodromo (Monchskamin). Je n’ai malheureusement pas réussi à convaincre Noémie d’aller s’embourber dans ce traquenard manifestement horrible…