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Moniteur d'escalade Calanques, Sainte Victoire et provence, pour l'abordage des falaises et autres aventures verticales ! En méditerranée et au delà …

La traversée des écureuils

Escalade Calanque de l'Oule

Le secteur des « Croulants »

Comme pour la majorité des falaises maritimes du massif des Calanques, la falaise de l’Oule possède au moins une voie qui la traverse complètement. Avec sa voisine la Ramon, la traversée des écureuils est l’une des plus appréciées des Calanques. Relativement longue mais peu grimpante, proposant des points de vue uniques sur l’Eissadon, Castelvieil et les impressionnants dévers de l’Oule, elle n’est pas très intéressante pour l’escalade mais offre une ambiance magnifique. Cette traversée est donc plus une sortie aventure qu’une grande voie, et constitue une introduction idéale avant d’oser des itinéraires dans ce style plus sérieux.

L’approche est certes un peu longue. Comme toujours en venant du col de la Gardiole, on suit les pistes carrossables ONF, au travers des pins rongés par les chenilles processionnaires. Le vallon du creux de l’Oule est toutefois enchanteur, encaissé tel un canyon, traversant de beaux bosquets de chênes verts. On arrive à l’impressionnant creux de l’Oule, sorte de marmite géante bouillonnante, qui marque plus ou moins le début de la traversée.

A gauche du secteur des "Croulants", les voies "Allons bon v'la autre close", la "toujoursjamais" et la très récente "tourbillon d'la vie".

A gauche du secteur des « Croulants », les voies « Allons bon v’la autre close », la « toujoursjamais » et la très récente « tourbillon d’la vie ».

On remonte de quelques mètres le sentier pour trouver une piste montant vers l’est, jusqu’à ce que celle ci vienne buter contre un angle. Dès lors, l’encordement est nécessaire, la traversée commence… On passe ce petit angle grâce à une vire confortable, puis on descend une vague sente jusqu’à trouver des goujons inviolables. Une courte traversée grimpante puis une désescalade malcommode permettent de rejoindre la vire facile à traverser. Un goujon après la désescalade permet d’assurer le second dans la traversée.

On poursuit par cette vire facile (chemin) jusqu’au pied de l’impressionnante zone de toits caractéristique, parcourue notamment par la voie « les futurs croulants » . Construire un relais avant un mur équipé bien visible. On escalade ce mur patiné et pénible (4c en fissure, court), puis on refait un relais à son sommet (départ de la voie « les futurs croulants« ). On traverse ensuite à droite grâce à une bonne marche (relais possible au bout de quelques mètres sur chaîne), et on remonte un couloir terreux jusqu’au pied de l’édifice sommital de l’aiguille des écureuils.

Dans la seconde partie, le cirque parcouru par des voies déjà plus aventureuses et toujours aussi déversantes

Dans la seconde partie, le cirque parcouru par des voies déjà plus aventureuses et toujours aussi déversantes

On traverse ensuite sous le cirque formé par la partie centrale de la paroi de l’Oule: de grands dévers vermoulus, rouges et blancs nous dominent. On y devine aisément une escalade athlétique et engagée, sachant que les voies passant par là ne sont que peu équipées. heureusement pour nous, la traversée des écureuils se poursuit en traversée à droite, jusqu’à venir buter contre un mur relativement raide mais bien fracturé. On le gravit traditionnellement jusqu’à l’arbre solide qui le domine.

De cet arbre, la traversée classique continue vers l’est, d’abord en désesaladant le court ressaut de l’autre côté de l’arbre, puis en longeant la vire jusqu’au prochain bon arbre, où l’on refait un nouveau relais. De là, on sort soit par une grande longueur de 4b menant au trou du serpent, soit en tirant un grand rappel (30 mètres), puis en descendant une courte sente, puis en tirant vers l’est, franchissant alors un pont de singe. On continue sur cette sente, en sortant un peu plus loin à la brèche de Castelvieil ou encore un peu plus loin au trou du canon (encore plus long).

Après le couloir terreux

Après le couloir terreux

Sortie par la Baume au Clou:

Cette sortie, rarement empruntée, est intéressante pour sortir au sommet de la falaise, complétant ainsi cette traversée par une vraie belle longueur d’escalade (certes courte). De l’arbre précité, on poursuit verticalement par des gradins parfois au rocher moyen, jusqu’à arriver dans la caractéristique Baume au Clou (dans laquelle un clou de 50 centimètres dépasse d’une fissure). Un goujon mort au relais, à compléter facilement (petits friends et gros câblés).

On escalade ensuite la très belle dalle à droite (seule issue possible pour s’enfuir de la baume!), et on refait un relais à l’arbre juste au dessus. Une dernière longueur en couloir facile permet de sortir de la paroi, on arrive au relais sommital de « la prochaine fois on loue un GPS » .

Le retour au plateau de l’Oule est facile par un chemin marqué.

Secteur "Corbeau noir", "Verrue", "pilier de la Chantilly"

Secteur « Corbeau noir », « Verrue », « pilier de la Chantilly »

1ière traversée des écureuils: M. C. et R. Manucci, P. Bernard, M. Lucchesi, V. Tricoire et H. Vincent, en automne 1928 jusqu’au trou du serpent, G. et G. Albert, J. Bouisson, R. Guillot, J. Meunier et G. Raymond le 31 octobre 1937.

1ière ascension de la voie de la Baume au Clou: G. Albert et F. Arbinolo, le 25 décembre 1932.

Difficulté: AD; 4c, 500 mètres de développement.

Matériel: Friends 0.5 au 2 (surtout pour la sortie de la Baume au Clou), câblés, sangles.

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