La voie des deux écailles est historique. C’est l’une des premières ouvertes aux deux aiguilles,lorsque tout restait à faire, que l’escalade y était déjà terrifiante, et avant que le célèbre Christian Guyomar y sévisse. Bien que ce ne soit pas la plus belle voie du secteur, elle reste très intéressante car la partie supérieure n’a pas été rééquipée et cela permet d’apprécier l’engagement des anciens. Même à l’heure actuelle, malgré des cotations modestes, le passage de la grande dalle demande une certaine détermination… Le départ est facile à trouver, situé au secteur des boulons, dans une courte dalle raide monolitique posée. Le nom est écrit au pied.
L1 : 5c, belle fissure raide, bien équipée pour le secteur, se terminant en court surplomb agréable et bien prisu. Relais sur le grosse vire.
L2 : 3c. La voie contourne par la droite en empruntant la vire oblique ascendante vers la gauche un court mur raide que l’on peut franchir directement (5a, équipement totalement pourri – voie du manchot excité). On longe ensuite cette vire ascendante vers la gauche jusqu’au relais, pourvu d’un arbre et d’un vieux spit, renforcable.
L3 : 4c poursuivre cette vire jusqu’à un piton, puis remonter la dalle compacte, impressionnante et bien sculptée jusqu’à un second clou, qui ressort bien. On vise ensuite un arbre massif à gauche dans le dièdre, pour y faire relais. Naviguer dans cet océan de dalle est à la fois superbe, envoûtant et dangereux. L’escalade y est facile, mais l’écart de 10-15 mètres entre les protections est assez effrayant! On peut se balader à sa guise, et chercher les meilleures lignes de prise. Difficile de courir!
L4 : 3c. sortie facile dans le dièdre des tordus. On arrive à droite du sommet de l’aiguille Eglan’nar.
La redescente est facile mais exposée à pied. On tire vers l’ouest (on passe derrière l’aiguille Eglan’nar, que l’on peut aisément gravir), puis on redescend par le sentier équipé de câbles du « Pas de l’Oppidum », dans un couloir/dépression avant l’aiguille de l’Oppidum.
1ière ascension: J. P. Bouquier et P. Junier, en 1969
Difficulté: D-, 5c, 4c très exposé. 100 mètres.
Matériel: petit jeu de friends et câblés, sangles.
Merci aux rééquipeurs pour avoir laissé en l’état la partie supérieure de cette voie. Cela permet d’apprécier l’engagement initial des voies mythiques de ce mur tout en étant prévenu!
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