Arête incontournable du massif, celle du grand couloir est des plus classiques. A Sainte Victoire, les arêtes sont probablement les types de voies les plus parcourues. Elles y sont nombreuses et variées, permettant ainsi un apprentissage ludique et solide de l’escalade en montagne. Même si les longues voies ne seront que rarement au rendez vous, certaines de celles ci ne manquent pas d’ambiance, et l’absence d’équipement dans les voies sortant aux crêtes de la montagne créent une atmosphère particulière, propre au massif, qui garde ainsi sa réputation, entre voies équipées historiques avec un certain engagement, et les voies plus traditionnelles…
L’arête du grand couloir est l’une des plus abordables du massif, et l’une des plus belles dans ce niveau. Une des plus équipées aussi, bien que le nombre de points en place ne cesse d’évoluer, chacun imposant son style, ce qui donne actuellement un équipement en place des plus incohérents, entre vieux spits à côté de fissures, goujons neufs utiles detruits…
L’approche classique se fait depuis le refuge Baudino, puis en longeant la belle paroi du Baou des Vespres, et enfin en traversant le fameux « grand couloir », avant de le remonter avec ses chaînes sécurisantes (petit col rouge, cairn). Il est possible de démarrer plus bas cette arête, par la voie « le crépuscule des Ayatollahs » (semi-équipée, 5b/c).
L1 : 3c; Fissure jusqu’à une plate forme. Un arbre, zéro point. Relais sur un goujon neuf et un chêne.
L2 : 4c; Traverser à droite (impressionnant) et rejoindre un dièdre raide très prisu (un vieux spit au départ). Passer par la gauche une brèche puis une vire. Relais sur un goujon un piton.
L3 : 4b; Remonter la rampe vers la droite, puis marcher jusqu’au relais non équipé (arbre).
L4 : 3c; Belle dalle prisue, deux goujons. Relais équipé.
L5 : 4a (5b); Pas en adhérence gazeux dans une dalle courte (très équipée). Relais équipé. La cotation 4a du topo est délirante.
L6 : 3b; Sortir au mieux à la crête par l’arête. Un vieux goujon, relais sur un goujon à compléter.
Descente par le grand couloir à l’ouest (cairn, chaînes).
1ière ascension : Henri Gal, Henri Gentil et Raymond Giusti en 1957
Difficulté : AD+; 5b max, 4 obligatoire
Matériel : Voie bien équipée (pour le site et le style…), prévoir un jeu de câblés, quatre friends petits/moyens, matériel classique grande voie.
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