
Julien au départ
Voici quelques bonnes années après un très bref récit de cette jolie petite grande voie, la plus à droite du mur central de l’Aiguille Bertine. Cet itinéraire se compose de trois longueurs très intéressantes, que nous avions gravies un soir après le travail (l’idée était de grimper la Constitution à la paroi de la Vierge mais je suis arrivé bien trop tard !). Accompagné de Fred et Julien, c’est à mon tour de grimper la voie tout en tête. Sur le papier, c’est plutôt tranquille !
La première longueur (5b pas simple) est semblable à toutes ses voisines dans ce jolie mur, assez raide et pourvue de jolis trous avec quelques pas plus durs. Vraiment, ces premières longueurs de Bertine restent magiques ! Dans le prolongement de la première, la deuxième longueur (4c) se couche et est plus facile.
C’est parti pour la longueur clé, la troisième. Ce matin, je bossais à Canaille, encadrant la voie « bourreur de rousses », soit disant 6b. C’est rigolo de constater la différence de cotation sur la même journée. Ici, le 4c de la seconde longueur serait du même niveau… Donc c’est parti pour une longueur qui aurait une cotation digne du système australien si on la plaçait au dessus de la baie de Cassis ! La grimpe est magnifique, raide et comme toujours, engagée. Sauf qu’en plus, il manque une plaquette, la quatrième, dans la section clé ! Ce qui rend la grimpe encore plus excitante mais la chute dangereuse. Comme quoi aux Deux Aiguilles, la concentration reste indispensable, même avec beaucoup de marge pour la cotation ! On sort peu avant le « sommet » de l’Aiguille Bertine, et c’est en deux rappels que l’on rejoint facilement le sol, après avoir une fois de plus grimpé une voie magnifique, bien que ici toujours trop courte…

Julien plus haut
Équipement : Paul Berta et Daniel Gorgeon en 1987
Difficulté : TD-; 6a+ max et obligatoire; 90 mètres
Matériel : Grande voie équipée plus éventuellement de quoi remettre la plaquette !
Accueil > Topos d’escalade > France > Sainte Victoire > Les deux aiguilles > Basket Blues