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Tour Rouge – Arête des Aigles

Baou des Vespres tour rouge

La Tour Rouge et sur le fil l’Arête des Aigles

« Toujours à la recherche de nouvelles aventures, en route pour les hauteurs de la Sainte Victoire en compagnie de la cordée de Bruno et Alain, des amis bleausards de Nico, qui découvrent le secteur. Nous choisissons une voie historique, théoriquement pas trop dure (nous sommes à la Sainte et ici les cotations sont inégales, par exemple le 3b d’aujourd’hui est plus dur que le 5b du lendemain au socle de la carrière…), dans une paroi abritée du mistral.

Une approche assez longue par le col de Vauvenargue (plus rapide que par l’accès indiqué dans le topo) mais aisée nous amène au pied de la Tour Rouge, qui borde le Baou des Vespres à son extrémité droite.. Le départ est assez évident, au pied d’un éperon bien marqué. Les cordées se constituent, Nico démarre.

L1 offre un itinéraire typé montagne, côté 3, parfait pour finir l’échauffement en douceur sur le fil de l’arête. Elle assez longue et se termine avec un relais sur arbre. Cela représente sur le topo l’enchainement des deux premières longueurs, sachant que la première peut être plus difficile et plus belle en suivant plus ou moins le fil sans trop le contourner par la gauche.

tour rouge arête des aigles

La Tour Rouge vue du Grand Couloir

Avec L2 en 5b la vraie escalade commence, c’est plus technique, surtout la petite traversée vers la droite en milieu de voie, j’ai du mal à placer mes pieds une fois en progression alors que je les voyais bien avant d’y être ! Puis on retrouve une ascension verticale avec de bonnes prises et des verrous solides mais plus physique. Nouveau relais dans un arbre.

Ensuite nous avons très probablement commis une erreur d’itinéraire… le niveau 2 ou 3 auquel je m’attendais pour cette traversée a été bien plus pimenté que prévu. Nous avons traversé sur la mauvaise vire (il aurait fallu monter quelques mètres dans un dièdre évident à droite) puisque nous sommes partis tout de suite à gauche après le relais au lieu de monter pour regagner la vire supérieure. Pas grave … ça passe quand même, avec un pas délicat de désescalade sur une petite dalle, et du caillou friable sur la fin de la longueur. Encore un arbre-relais, très confort cette fois.

L4 en 5c, la plus belle mais la plus dure ! Joli couloir/dièdre, au début facile puis ça se corse. Il y a de belles fissures mais qui nécessitent la technique adéquate et de l’endurance, ce dont je ne suis pas encore dotée ! A bout de force, je tire sur tous ce que je trouve afin de ne pas trop ralentir la 2e cordée. Coinceurs et même pitons d’époque y passent ! A ma grande surprise les pitons ultra rouillés supportent encore mes nombreuses tractions indélicates visant à sortir au plus vite (je pense que Nico les avait clippé juste pour guider la corde). Le relais s’effectue sur becquets un peu plus loin, ou un unique piton à compléter en sortie.

Après ces 4 longueurs la voie est quasi finie, il suffit de regagner le toit de la Sainte Victoire en se frayant un chemin comme on peut sur les gros blocs, en crapahutage facile et typé montagne.

Belle journée en TA, en agréable compagnie, jolie voie en plutôt bon rocher.

Merci à mes compagnons du jour et plus particulièrement à Bruno qui me suivait dans la voie et m’a bien soutenue grâce à ses bons conseils ! » – Merci à Noémie pour son récit ! Les conseils de Bruno amèneront-ils Noémie à Fontainebleau expérimenter le gratonnage ?

1ière ascension : Serge Bruel, Henri Gal, Henri Gentil et Raymond Giusti en 1957

Difficulté : D+; 5c; 120 mètres

Matériel : Jeu de friends des petits au 3, câblés, sangles

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