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Moniteur d'escalade Calanques, Sainte Victoire et provence, pour l'abordage des falaises et autres aventures verticales ! En méditerranée et au delà …

Arête de Genty

Parmi les belles arêtes de la Sainte Victoire, en voici une particulièrement incontournable : l’arête de Genty. Voisine presque immédiate de l’arête du grand couloir, elle représentent dans ce niveau les deux voies à faire absolument. Celle de Genty est un peu plus sérieuse que celle du grand couloir, et elle est également plus reculée, bien que le départ de chacune se fasse au refuge Baudino. Tous les ingrédients d’une belle voie “Sainte Victoire” y sont réunis : une marche assez conséquente, un itinéraire à trouver, un rocher parfait, du vide parfois mais également des échappatoires, parfois : malgré un itinéraire très montagne, les voies n’ont pas ici l’engagement des voies alpines. L’arête de Genty est donc parfaite pour débuter en alpinisme provençal, ici nous remplaçons la neige par les chênes kermesses, et ça n’en est pas moins redoutable !

Sur la gauche de la paroi, l’arête de Genty sèche. Lentement…

L’équipement, en revanche, est assez étonnant. Normalement, il est interdit par la charte d’équipement du Grand Site de forer pour laisser des points à demeure dans les voies sortant aux crêtes. Cela n’est pas respecté partout, et de nombreuses voies toutes équipées finissent bien au sommet. En 2016, la voie était en très grande partie équipée de spits vieillissants, qui ont donc logiquement été remplacés. Ce réequipement (à l’identique ?) n’a semble t-il pas plus à tout le monde et de nombreux goujons ont été retapés, notamment aux relais. Valoriser la grimpe sur coinceurs est une excellente idée mais laisser des relais à bricoler sur coinceurs sans au minimum prévenir ne serait ce que par un panneau au pied de la voie que des goujons manquent n’est peut être pas non plus très responsable, car vu le niveau de la voie des grimpeurs peu expérimentés peuvent alors se retrouver dans une mésaventure !

Ambiance montagne ce jour !

Accès : rejoindre le refuge Baudino, puis suivre le tracé marron, d’abord par une descente puis en longeant vers l’est le pied des falaises. On croise un pierrier au moment où le chemin l’emprunte pour le descendre, on monte alors à gauche (cairn) pour franchir une petite barre rocheuse. On suit une sente (cairns) en longeant le sommet de ce premier mur. Après une courte remontée on bifurque à gauche pour rapidement trouver le départ de la voie.

L1 : 3c, un goujon; Remonter une rampe vers la droite puis monter un court mur pour prendre une seconde courte rampe vers la gauche. Relais sur un goujon à compléter (coinceur ou très grande sangle).
L2 : 5a, 3 goujons; Beau mur à droite du relais, difficultés au début. Relais sur la terrasse sur deux pitons.
L3 : 3c, un goujon; Petit ressaut puis courte arête. Relais sur un goujon et un piton.
L4 : 4c, deux goujons; Joli dièdre raide (contournable par la gauche) puis belle rampe prisue. Relais après le ressaut sur l’arête sur un goujon et un piton.
L5 : 5b, deux goujons; Poursuivre l’arête et grimper un bel éperon arrondi en dalle (départ exposé mais avant le pas dur) et poursuivre par l’arête. Relais sur un goujon et un piton.
L6 : 2, deux pitons; Suivre le fil de l’arête. Relais au pied du ressaut final sur un goujon à compléter avec un coinceur.
L7 : 4c, trois goujons et deux pitons; Du relais, traverser à gauche jusqu’à un arbuste puis remonter une jolie fissure pour ensuite rejoindre à droite le fil de l’arête. Relais quelques mètres après sur un goujon à compléter d’un coinceur.
L8 : 5b, trois goujons; Traverser en ascendance à droite pour franchir un passage raide puis poursuivre au mieux vers le sommet. Relais équipé d’un goujon et un spit juste avant la crête.

Retour : Si l’on veut passer par le refuge Baudino, redescendre par le grand couloir. Sinon, préférer le sentier par le col de Vauvenargue (le premier que l’on rencontre à l’est). On rejoint facilement le tracé marron, préférer partir à droite lorsqu’on l’a rejoint, ou ne pas louper la sente descendante.

La partie supérieure, dans la brume…

1ière ascension : Jean Aussibal, Henri Gentil et Raymond Giusti en 1957. Le nom de la voie provient probablement davantage du fait que l’arête se déroule au dessus le domaine de Genty que du nom du second ouvreur cité !
Difficulté : D; 5b, 5a obligatoire; 175 mètres
Matériel : Friends du 0,5 au 2, câblés, sangles, matériel grande voie équipée

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