La paroi du Duc… Premier mur gravi dans le fond des gorges, introduisant la grimpe dans ce haut lieu via cette presque expédition qui donna lieu à la voie « les enragés ». C’est la seule voie qui, pendant 30 ans, sera classique, jusqu’à l’interdiction de grimper ce secteur de la commune de Rougon. Ensuite, quelques voies d’artif ont été ouvertes, certaines aux tracés détournés par l’imagination d’un ouvreur un peu mégalomane (mais également d’autres, sérieuses, aujourd’hui réequipées) dans divers coin de la paroi, dont l’arête qui sera plus tard reprise par « Ange Raphael ». Aujourd’hui, les « ouvreurs du bas » retrouvent partout des traces de passage ancien, vestiges d’une autre époque… Malheureusement les topos ayant été mal transmis, ces voies qui n’ont jamais été très fréquentées ont disparues. pour mémoire, de gauche à droite, il y avait :
– Quel âge avez vous au lit ?
– Serenade pour deux pisteurs (toutes deux sur l’arête)
– Les Marseillais (A3 en bas ou variante à gauche – « Valse » actuelle – fin réequipée en « jolie fleur »)
– Ces lieux que les pierres regardent (dans le grand dièdre – réequipée – sortait initialement dans les enragés puis tout droit)
– Entre deux noces (plus ou moins « Ayahuesca » actuelle)

Le Duc, et sur la gauche l’arête de l’ange
Jusqu’à l’équipement en 2003 de « série limitée », la grimpe au Duc, à moins de côtoyer l’artif dur, se résumait à la voie historique, accentuant la réputation de cette paroi austère. Cependant, le ticket d’entrée reste un vrai 6b obligatoire ! Le Duc restait donc une paroi « difficile » à gravir… Cependant, la partie gauche de cette face striée de vires offre des murs moins raides, en rocher incroyable. Avec la démocratisation de la grimpe dans le Verdon, d’abord la « Valse pour Manon a été équipée serrée, dans des cotations abordables, permettant l’ascension de ce superbe mur, le rendant ainsi accessible.

Dans la Valse
Dans un second temps, des équipeurs ont osé aller voir cette belle arête issue de la paroi du Duc se perdant dans la forêt. Nous avions tous repéré cette ligne, mais il était improbable d’y trouver une belle voie. Pourtant, « Ange Raphael » est une voie superbe, la plus facile de la paroi, variée et en super rocher. Certes, une petite transition pédestre puis l’arête peu aérienne ne rappellent pas les grandes envolées verdonnesques, mais la qualité du rocher est bien au rendez-vous, et cette voie est réellement à grimper au moins une fois. Ces deux voies étant à l’ombre l’été, elles font donc partie des plus abordables des gorges pour la grimpe en été.

Dans l’arête de l’Ange, qui ne se décompose pas, lui !
Quelques indications : Le départ est commun, puis les deux voies sont très proches (attention en L3 à ne pas confondre). « Ange Raphael » passe ensuite par un petit rappel pour récupérer la base de l’arête que l’on remonte sur deux longueurs. Un rappel puis un peu de marche exposée sans corde (assurage très facile) ramènent aux rappels de « Valse ».
Equipement : Ange : E. Valls, F. et G. Grauer, M. Clément en 2010
Valse : Eric Valz, Louis-Marie Troger, Nicolas Baey, en 2005
Difficulté : Ange : TD-; 6a+; 200 mètres
Valse : TD; 6b; 200 mètres
Matériel : Grande voie équipée
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