
Durandal
Perchée au dessus du jardin des bananes, “Durandal” est une vieille classique des gorges, désormais assez bien équipée et bien plus variée que son nom ne laisse penser. Il s’agit d’une voie courte, grimpable en une petite demi-journée, car elle se compose de quatre longueurs parcourant un superbe mur gris. La voie ne part cependant pas du sol (un départ par la plus récente “la banane ça dépanne” pourrait cependant être envisageable !), et elle a été équipée en plusieurs fois. Autrefois, “Durandal”, l’originale, ne possédait que trois longueurs (celle du bas a été ouverte bien après), et ne possédait alors pas de passage difficile en dalle, le passage clé étant alors un court surplomb ! C’est un stage organisé pour des futurs BE qui équipe la longueur du bas, effectivement dure en dalle pour la cotation, après l’équipement en 1980 par Claude Vigier du haut.
Comme au dessus du jardin des Suisses, il existe de nombreuses voies courtes, d’une à cinqlongueurs au dessus du jardin des bananes. Encadrées par deux piliers monumentaux, ces voies restent toutes assez difficiles sur un rocher gris sublime, proposant ainsi une escalade très technique, à l’ancienne sur les pieds. “Durandal” reste une des plus faciles de ce cirque, avec “écho logique” ouverte dans un style traditionnel. Dominées par les slacklines, ces voies sont absolument fantastiques, et les meilleurs pourront aller se frotter (ou admirer) les mythes “les fils de la terre et du vent”, 7b+ très engagé (frères Menestrel), ou “séance tenante” 8a (Philippe Mussato).

La brèche de Roland
On trouve à travers la France plusieurs voies nommées “Durandal” (comme le mythe du petit Bargy). Durandal était dans la littérature médiévale de la renaissance une épée offerte par un ange à Charlemagne pour qu’il la remette au Chevalier Roland (son neveu). Alors qu’il traversait les Pyrénées pour aller lutter contre les Sarrasins, ce dernier se fait attaquer avec son équipe par ces derniers, il fut blessé à mort. Pour éviter que ses ennemies ne récupèrent son épée, il tente de la casser contre une falaise, mais casse le caillou, ce qui crée la brèche de Roland. Il la jeta ensuite à travers plusieurs kilomètres pour la loger directement dans le rocher de Notre Dame de Rocamadour. Cette histoire finalement assez grotesque ne s’intéresse ensuite pas réellement au devenir de Roland et de ses hommes. La brèche de Roland existe en revanche bel et bien, au Cirque de Gavarnie, et marque la frontière entre l’Espagne et la France.
Accès : En rappel dans la voie. 100 mètres. Nom marqué au sommet.
L1 : 6c dur; Départ en ascendance à droite, un bombé pas facile puis une fin agréable. Relais dans la baume.
L2 : 6c dur; Départ à gauche en dévers puis dalle avec un final assez engagé (6a/b).
L3 : 6a; Dalle magnifique à cannelures.
L4 : 6a+; Beau final en dalle et mur raide.
Équipement : Claude Vigier en 1980 pour L2, L3 et L4. L1 en UF2.
Difficulté : TD+; 6c dur, 6a+ obligatoire; 100 mètres.
Matériel : Grande voie équipée.
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