GEP, pour Groupe des Excursionnistes Provençaux : fut un temps, pas si lointain d’ailleurs, où pour grimper ou pratiquer la montagne il fallait soit être assez allumé et tenter sa chance plus ou moins seul ou entre débutants, ou alors en groupe. Nombreux sont ceux devenus mythiques, plus ou moins officiels : dans les Calanques, certes aujourd’hui le CAF reste très actif mais les « excurs » ou le GAMMA (groupe des alpinistes méchants, malhonnêtes et antipathiques) sont devenus légendaires, et ce phénomène fut plus ou moins général. Comment oublier à Fontainebleau les Rochassiers, le Groupe de Bleau ou encore le Cuvier Académic Club, qui ne se prenait pas aussi sérieusement que son nom pompeux pouvait laisser penser ! ou l’ICB de l’Oule, toujours présidé par Gary !
Cette traversée est représentative de l’exploration d’alors des Calanques : les principales parois ont été gravies, mais l’on s’est aperçus qu’elles étaient bien plus larges que hautes (c’est en fait le cas d’à peu près toutes les montagnes !), et que la présence de la mer donnait du sens aux traversées (plus en tous cas que le chemin de ronde de Ceuse – ceci dit la traversée au ras du sol aurait presque été intégralement faite par Roland Marie – il me semble qu’il y a également une traversée mythique en bloc à Saint Loup en Suisse, ou encore même aux deux aiguilles à la Sainte… pas besoin d’eau finalement mais ça fait Calanques !). En effet, la grimpe n’y est pas très intéressante et c’est surtout l’aventure qui prédomine : pierriers, rocher incertain, rappels, demi tour impossible, vires…
Ces sorties rappellent nettement des courses d’alpinisme, où il faut savoir s’orienter, trouver l’itinéraire, aller vite (car c’est malgré tout assez long !)… Sauf qu’ici la mer remplace le glacier en bas de paroi, les arbres sont plus compliqués parfois à contourner que les crevasses, et les hivernales sont un peu moins fraiches… Mais elles restent intéressantes pour se former !
L’itinéraire est complexe à décrire, je pense sincèrement qu’il n’y aura pas mieux que la photo évidente du topo FFME pour s’orienter. Multiplier les croquis et explications n’est pas toujours la même idée et pour une fois qu’un topo est parfait, profitons en…
1ière traversée : Henri Joubard et Maurice Ramond en 1947
Difficulté : D-; 4c; 700 mètres
Matériel : Un jeu de friends, un jeu de câblés, pleiiiiiiiin de sangles, matériel grande voie équipée
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