Avec « bienvenue chez Damoclès », « tout est une question d’angle » est une voie emblématique de Cap Canaille, pour les mêmes raisons : située dans l’impressionnante falaise du Belvédère, une photo facile à reproduire suffit à la rendre célèbre. Nous avons tous ou presque en tête cette fameuse fissure, qui fait la première de couverture des « cent plus belles voies de Provence », avec un grimpeur pendu dans ce dévers. Cependant, contrairement à « Damoclès » ou aux « futurs croulants » à l’Oule dans les Calanques, nous ne sommes pas trompés par un effet d’optique nous laissant supposer qu’un passage de deux mouvements constitue une vraie longueur. Sincèrement, je pense même que nous avons là l’une des plus belles longueurs de Canaille… car contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous ne remontons pas la fissure évidente, mais des strates à gauche menant à un toit qui ne marque que la moitié de la longueur !

Ivan dans le 6c

Camille dans le 7a+
Mais la voie ne se limite pas à un passage, si photogénique soit il. Ici, même le bas est beau, ce qui est plutôt rare dans ce massif, où l’on remonte de beaux murs de grès sculptés et agréables à souhait. Ensuite, après la vire, il s’agit d’un itinéraire exceptionnel : d’abord un petit toit très local, puis cette fameuse longueur, qu’on ne voit qu’à moitié sur la photo, suivie d’une rivière de galets rare à Canaille (on se croirait à Riglos tant les bacs sont bons !), puis une proue vraiment difficile qui reste rigolote en abusant des dégaines et pauses, pour finir par un 6a en conglomérat « banal » (ce qui ici veut dire majeur).
Accès : Je ne présente plus les accès pour ne pas nuire aux topos locaux (rectifications à venir pour toutes les voies équipées de ce site).
L1 : 6a; Départ dans de gros trous, suivi d’un pas fin.
L2 : 6a; Très beau mur de grès.
L3 : 6c; Un toit physique, puis un second surplomb plus technique !
L4 : 7a+; Magnifique dévers à strates suivi d’un petit toit échauffant les avants bras pour finir par une section rési de conglomérat. Exceptionnel !
L5 : 6b; Une rivière de galets…
L6 : 7b ou A0/6a; Proue de plus en plus déversante à bacs…
L7 : 6a; Conglomérat avec un pas au début puis plus facile.

Dernière longueur, en ayant mal aux pieds !
1ière ascension : Alain Dupaquis, Jean Louis Fenouil, Eric Limongi
Difficulté : ED-; 7b>6b/A0; 170 mètres
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