La voie du pendule, historique, est ainsi baptisée pour sa proximité avec la grotte du pendule, que l’on peut rejoindre depuis la voie, dont l’une des entrées est située à proximité du second relais. Même si sa visite reste moins intéressante que celle du 14 juillet (dont on passe à côté durant les rappels d’approche), un crochet par celle-ci reste très rigolo car l’on combine alors escalade et spéléologie.
En dehors de cet intérêt géologique, la voie est fort recommandable. Sa partie basse est très aérienne car l’on y contourne des toits impressionnants et l’on grimpe des surplombs physiques, et le rocher est très bon sur l’ensemble de l’itinéraire. La partie médiane, moins raide, est également très sympa, proposant une escalade plus technique en dalle puis en dièdre. Enfin, le surplomb de conglomérat final, presque indispensable pour moi dans les voies de Canaille, est sublime.
La voie du pendule est donc une fois de plus une belle voie complète parcourant un mur impressionnant, mais aux difficultés raisonnables et avec un équipement béton, contrairement à ce qui est marqué dans le topo actuel. La voie a été réequipée, et les anciennes sections d’artif sont ainsi très sympas en libre, et seul un pas en première longueur nécessite un point d’aide.
On accède au pied de la voie par les rappels du 14 juillet, démarrant dans un petit couloir, sous l’école du Sémaphore, que l’on rejoint en se garant au parking du même nom. Le départ se situe dans un dièdre, après une belle dalle blanche et à l’aplomb des toits caractéristiques. On devine bien le surplomb passant en A0 en fin de première longueur.
L1 : 6a puis A0 ; Dièdre technique jusqu’à une vire, puis on passe un surplomb grâce à un pas de A0 (très facile, sangle). Relais confort, un point et cordelettes.
L2 : 6c ; Un pas facile mais malcommode au départ (A0 possible) permet de rejoindre un dièdre agréable pourvu de grosses prises (lunules), qui mène à une traversée à droite sur une strate. On repart en ascendance à travers le surplomb (bacs), puis on vient buter contre le toit grâce à une fissure, puis on contourne celui-ci. On remonte un couloir, puis on vient trouver à droite dans une niche le relais (mal équipé, un point et une lunule très distants).
L3 : 6a ; Départ très aérien, en quittant la niche à droite, puis très belle dalle de grès technique. Passage en conglomérat facile puis relais sur la vire supérieure, et au pied d’un dièdre.
L4 : 5c ; Dièdre court mais très sympa, puis on passe une niche (relais possible) que l’on franchit par le pas du Créneau, marrant comme tout, puis l’on rejoint une mini terrasse au pied de la section en conglomérat.
L5 : 6b ; Droit dans le surplomb, aérien et prisu, super !
Retour facile à pied au parking (sente).
1ière ascension : P. Coquillon et P. Trinca en 1994, du bas
Difficulté : TD, 6c, 6a obligatoire, 150 mètres
Matériel : Voie entièrement équipée, sangles nécessaires
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