Au milieu des voies variées de Cap Canaille, un secteur se distingue nettement du reste des falaises. Au centre, une paroi de grès de près de 300 mètres, juste finement entrecoupée d’un bloc de calcaire se dresse et propose les itinéraires les plus longs du coin. C’est ici que deux des voies historiques ont été tracées, dans un style traditionnel et dangereux. Suite à ces deux voies qui restent davantage des légendes que des voies classiques, d’autres tracés ont été effectués, du haut cette fois ci, et en rappel. C’est peut être ce qu’il y a de plus sage à faire dans ces falaises, je peux vous garantir qu’ouvrir du bas le piton entre des dents ici ne fait pas rire ! Parmi ces voies plus modernes, « le baudrier d’Orion » revient souvent comme étant la plus belle du coin, voir de Canaille…
Il est certes difficile de comparer des itinéraires qui des fois ne se déroulent même pas sur le même rocher, mais il faut bien reconnaitre que « le baudrier » est aussi varié qu’esthétique. La face est raide, et les vires vite oubliées, même si elles permettent des relais particulièrement confortables. Chaque longueur est différente, et c’est avec beaucoup de plaisir que l’on grimpe ce mur gréseux, au rocher ici parfaitement excellent. Et bien que le topo mentionne la nécessité de prendre des coinceurs, il n’en est rien : même si la voie est engagée, un rééquipement a permis de pouvoir la parcourir avec seulement un jeu de dégaines.

Bernard en cinquième longueur
Accès : En rappels par la cathédrale, puis en longeant la vire Eliannac vers le SE on trouve la voie « l’ombre du néant » dans laquelle on redescend en rappels jusqu’au sol. On longe ensuite la paroi vers le SE, départ marqué, à l’aplomb d’un petit toit et d’une jolie fissure.
L1 : 6b+; Fissure de plus en plus physique puis toit facile.
L2 : 6b; Deux crux en mur, peu soutenue.
L3 : 6c; Pas de bloc au départ puis plus facile.
L4 : Traverser la vire à droite jusque trouver un relais sous un dièdre blanc.
L5 : 6c; Dièdre blanc, majeur et technique dans une bande de calcaire.
L6 : 6a+; Traversée physique, superbe.
L7 : Traverser à droite, descendre la vire avec une corde fixe jusqu’à trouver un relais.
L8 : 6b+; Mur technique splendide !
L9 : 6a+; Crux au départ.
L10 : 6a; Joli et peu soutenu.
L11 : 5c; Idem.
Retour : à pied par un sentier.
Equipement : Christophe Bignon et Gilles Crespi (d’ailleurs plutôt habitué aux ouvertures du bas sans spit).
Difficulté : TD+/ED-; 6c, 6b+ obl.; 290 mètres.
Matériel : Grande voie sportive.

Bernard en sortie de voie
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