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Moniteur d'escalade Calanques, Sainte Victoire et provence, pour l'abordage des falaises et autres aventures verticales ! En méditerranée et au delà …

La corniche des grands ducs

Dans le cadre de sorties pas difficiles et pas longues – c ’est que je ne suis pas là pour passer des vacances ! – Nico nous propose aujourd’hui la Corniche des grands ducs. Il s’agit d’un itinéraire d’un peu plus de deux kilomètres, plus difficile qu’une simple rando mais pas tout à fait de l’escalade (pas besoin de chaussons). Dans quelques passages il est plus rassurant néanmoins d’être encordé.

Le départ se situe sur la gauche d’une belle terrasse sablonneuse et ombragée. On aurait envie de se baigner si la mer n’était pas située une centaine de mètres plus bas.

Nous sommes en plein milieu des rochers dénommés poudingues. On pense fatalement au fameux (non, pas fameux, célèbre, plutôt) pudding anglais qui a effectivement inspiré le nom de ces roches, résultats d’une alternance de couches durcies de sable et de gros galets siliceux de gré rouge et de quartzite gris provenant de l’ancien continent pyrénéo-corso-sarde au cours de l’ère secondaire.

Cette roche, comme le gâteau anglais, se présente donc comme une pâte compacte dans laquelle se distinguent, pour l’un, de galets plus ou moins gros, foncée ; et pour l’autre, des fruits secs et des noix (ne parlons pas du Christmas pudding fait avec de la délicieuse graisse de porc).

Un aspect très inhabituel, donc. Surtout sur la terrasse de départ, surplombée par une grotte en forme de cirque impressionnant. Contrairement à ce que cet aspect de gros tas de cailloux laisse penser, ce conglomérat est bien solide. Peut-être même plus que le pudding, et encore, il faudrait pouvoir tester la dureté de ce dernier dans 14 millions d’années.

L’avantage du poudingue par rapport au pudding, c’est que vous ne vous sentirez jamais obligé d’en manger, même pour paraître poli.

On accède soit par la traversée des Immortelles, un petit peu plus difficile, ou par un canyon sec, magnifique jusqu’à un palmier qui donne une ambiance des plus tropicales ! On continue de descendre ce canyon jusqu’à une grande terrasse ombragée.

De cette terrasse, il suffit de suivre à gauche en regardant la mer une vire plus ou moins étroite, avec quelques pas d’escalade facile pour pimenter un peu. Des points très rapprochés (3 à 8 m environ) sont posés, ainsi que des relais. Nous avons progressé en corde tendue tout le long, assez rapidement mais en profitant tout de même d’un paysage magnifique. Faire attention tout de même car parfois, un bloc paraît un peu branlant…

Superbe demi-journée pas stressante ! Mais pas de grand-duc en vue, il faudrait la refaire en nocturne.

1ière traversée : G. Neulet, D. Quet, le 12/07/1997

Difficulté : PD; passages de 3

Matériel : Grande voie équipée

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