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Moniteur d'escalade Calanques, Sainte Victoire et provence, pour l'abordage des falaises et autres aventures verticales ! En méditerranée et au delà …

Catsoyannis Coquillat 83

Bruno dans L1

Une des voies historiques des falaises Soubeyrannes ! Après une première exploration des parois dominant la Ciotat par George Albert et Jean Meunier en 1951, ces falaises, réputées à tort d’être les plus hautes maritimes d’Europe, tombèrent dans l’oubli. Cette première voie n’a pas bonne réputation, la première partie est agricole, puis le rocher est décrit comme mauvais et l’escalade facile. Combien de fois a t-elle été répétée? Entre deux, Petit Louis accompagné de Marseillais ouvre deux voies, la plus longue des falaises désormais oubliée, et une classique au 14 juillet. Ensuite, la cordée Catsoyannis Coquillat prend la relève et ouvre trois itinéraires plus difficiles, dont deux sur le Cap Canaille même -là où Petit Louis avait sévi), qui propose une vraie paroi de près de 300 mètres. La voie de 1983 est la plus facile des deux, et toujours non équipée. Le premier topo du secteur, « La Ciotat, grimpe en falaise et terrain d’aventure, rando verticale » (2001) ne mentionne qu’un parcours partiel de cette voie après son ouverture, en 2000. Encore une qui n’a pas du être beaucoup répétée!

Nous connaissons tous la bonne réputation des voies équipées, nettoyées et purgées du Cap Canaille. La plupart ne pourraient de toutes façons pas se parcourir autrement, car le conglomérat ne se prête absolument pas aux protections naturelles et le calcaire local n’est souvent pas d’une grande qualité. Alors qu’en est il du grès? Sur cette paroi du Cap Canaille même, l’ensemble est entièrement composé de grès. Celui-ci est très régulièrement parcouru, par les six voies équipées du coin, mais reste parfois de qualité variable, et forme parfois de larges vires. Mais (presque) 300 mètres de trad’ sur du grès, ça donne quand même envie!

Et finalement, ce sera une bonne surprise au rendez vous : malgré de très nombreux blocs de toutes tailles à purger, des prises peu rassurantes et des jardins qui offrent toutefois des relais confortables, l’escalade est agréable, sur un rocher parfois sain, raide et bien prisu. L’ambiance dans le haut devient vite aérienne, et c’est avec un grand plaisir que l’on évolue de manière autonome dans ces grands murs tourmentés. Je pensais que les cotations seraient très sèches, et il n’en est rien : elles ne sont absolument pas exagérées, au contraire : je les ai trouvées plutôt abordables, comme partout dans ce petit massif (je le pensais car la voie « baudrier d’orion » reprendrait, d’après l’équipe Catsoyannis/Coquillat leur voie de 1980, faisant grimper les modestes 5c à du bon 6b+; je m’attendais donc ici à la même chose, mais je pense finalement que la voie « baudrier » ne reprend en fait pas la Catsoyannis/Coquillat). Pour les habitués du terrain d’aventure sous toutes ses coutures, cette voie pourrait être recommandable!

Départ de la seconde longueur

Approche : Non décrit – Voir Topo Fédéral La Ciotat.

Quatrième longueur

La cinquième longueur

L1 : 5c+, 35 mètres; Remonter le premier dièdre, puis rejoindre au mieux après 15 mètres le dièdre de droite (un piton) que l’on remonte jusqu’à une niche (deux pitons). Bon rocher en seconde partie.

L2 : 5c, 30 mètres; Traverser à gauche sous le toit (bon rocher, un piton) jusqu’à un jardin que l’on remonte (facile mais exposé). Relais dans une mini niche.

L3 : 5a, 45 mètres; Remonter au mieux les deux très jolis ressauts à droite du relais puis finir en remontant le jardin. Relais à choisir (pin ou pied de la longueur suivante) en fonction du tirage.

L4 : 5c, 60 mètres; Longueur plus mystérieuse : d’après le topo 2001, suivre la fine fissure (désormais réequipée en « vieille canaille »), mais il est plus logique (surtout depuis l’équipement de la ligne de gauche) de remonter la cheminée de droite (trois plaquettes un peu pourries). On franchit un surplomb physique puis on prolonge par une seconde cheminée. Relais sur les plaquettes de « vieille canaille » (qui ne gêne pas la voie que nous gravissons).

L5 : 5c, 20 mètres; A droite, remonter le joli dièdre fin, puis prendre pied sur la large vire au dessus, et faire relais sur les plaquettes à gauche de « vieille canaille » que l’on croise une dernière fois.

L6 : 5b, 40 mètres; Longer la vire vers la gauche, remonter sur la vire supérieure au bout d’une vingtaine de mètres, passer un angle sous un toit puis faire relais juste derrière au pied d’un petit dièdre évident.

L7 : 5c, 30 mètres; Superbe dièdre de sortie, en bon rocher, raide à bacs! Blocs posés à divers endroits.

Solide, non?

1ière ascension : Léo Catsoyannis, Marius Coquillat, le 05 mars 1983

Difficulté : TD-; 5c+; III; 250 mètres. Dièdres encombrés de blocs posés et rocher potentiellement parfois mauvais.

Matériel : Un jeu de friends du 0.3 au 4, câblés, matos grande voie devraient suffire

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