Située juste à la frontière Suisse dans le charmant vallon du Passet, la falaise de Barberine attire l’oeil à chaque passage sur la route. C’est une belle petite falaise de granite, formant un demi dôme composé de dalles se redressant franchement au fur et à mesure que l’on monte. Elle peut sembler un peu « verte » de loin mais cela est pour mieux offrir des relais confortables, et cela ne gêne pas dans les longueurs : le travail des ouvreurs et les nombreuses répétitions ont assaini ce mur.
Les voies y sont nombreuses, et des sites de couennes éparpillés alternent avec les grandes voies. Malheureusement, sur certains endroits celles-ci sont bien trop proches et il est très délicat de ne pas partir involontairement dans un autre itinéraire. Cela est franchement dommage et nuit au plaisir de fréquenter ces lieux. Quelques voies nécessitent les coinceurs mais sinon presque toutes les voies sont hyper équipées.
Barbourine :
Comme son nom le laisse supposer, cette voie propose dans le haut des passages très athlétiques sur un rocher souvent franc. Cependant, dans le bas ce seront bien ces fameuses dalles qu’il faudra affronter!!
Malheureusement dans le haut l’itinéraire se mélange avec des voisines beaucoup, beaucoup trop proches. Il faut bien suivre les plaquettes dorées.
L’équipement est hyper abondant, prévoir 17 dégaines. Descente à pied vivement recommandée.
1iere ascension : Sylvain Ravanel et Christophe Fadda en juillet 2004
Difficulté : ED-; 6c, 6b obligatoire; 250 mètres
Matériel : Grande voie équipée, prévoir 17 dégaines
Le magicien d’Oz :
Grande classique de cette paroi, cette voie signée Michel Piola est également la plus facile du coin, ce qui la rend particulièrement fréquentée, d’autant plus que son équipement est très rapproché : on voit bien les talents de Michel Piola capable d’ouvrir des voies dans tous styles à travers le monde, avec une constante : une qualité indéniable. Cependant, on peut être surpris qu’il l’ai équipée du haut, lui qui fut prophète de l’ouverture du bas, respectant l’aventure et la tradition alpine. Il avait pourtant prétendu, il y a quelques décennies, après avoir équipée une seule longueur ainsi dans la mythique « une sale affaire de sexe et de crime » aux dalles de l’envers être déçu de cette manière de procéder et ne plus jamais vouloir recommencer! Mais pour le répétiteur, est ce le moyen ou le résultat qui compte?
Bien que ce soit l’itinéraire le plus abordable de la paroi, il reste très soutenu dans le 6a et un minimum de marge sera nécessaire pour tenir un horaire correct, car la voie est finalement assez longue.
Ici également on croise et décroise d’autres lignes, il faudra être vigilant à bien suivre les scellements.
La descente est franchement recommandé à pied.
Équipement du haut : Michel Piola les hivers 2013, 2014 et 2016
Difficulté : TD-; 6b, 6a obligatoire; 300 mètres
Matériel : Grande voie équipée, 14 dégaines
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