Parcouru par plusieurs voies, le baou Saint Saturnin est une paroi comprise entre les piliers de Suberoque et la paroi de la Torque. Il se distingue par son mur raide en seconde partie, et reste dans l’ensemble assez peu fréquenté. La classique reste donc l’arête des surprises (ou l’arête des surprises intégrale, les deux itinéraires ne se distinguent que par deux courtes variantes).

L’arête des surprises est une belle classique du massif, cependant moins célèbre que d’autres qui ne sont pas toujours aussi jolies. Ceci-dit, l’éloignement (relatif) l’isole un peu, et c’est sans doute l’un des secteurs à l’approche la plus longue du coin.

L’itinéraire lui-même est très intéressant, remontant une belle arête aérienne. Les difficultés sont assez peu soutenues, et les pas les plus durs sont équipés. En dehors de ces quatre pitons, il n’y a quasiment rien en place dans la voie, ce qui est très formateur même si ici l’itinéraire n’est pas très difficile à trouver. Il faudra toutefois se méfier des cotations Sainte Victoire, toujours aussi facétieuses, mais le rocher est dans l’ensemble excellent. Et, cerise sur le gâteau, plusieurs variantes très jolies en dernière longueur complètent parfaitement cet itinéraire !

L1 : 4c; repérer l’arête qui borde à gauche le baou Saint Saturnin. On la démarre au pied, par un ressaut blanc, soit par une fissure large qui mène à une plus fine à gauche (piton visible en haut), soit plus à gauche sur ce pilier blanc à côté d’un pin à l’aplomb de ce piton. Relais sur arbre au pied du ressaut suivant.

L2 : 3c; suivre l’arête au mieux.

L3 : 4b; Idem. Relais à construire dans la brèche devant le prochain mur.

L4 : 6a; Crux au début, deux pitons pour un mouvement pas simple et très bloc. Suite plus facile le long de l’éperon. A0 possible. Relais au pied du ressaut suivant, à construire.

L5 : 5b; Belle fissure pas si évidente à négocier avant une seconde partie plus simple (pitons aux pas durs). Relais sur arbre.

Possibilité de passer plus à gauche, 4c.

L6 : 3c; on suit l’arête jusqu’au pied du dernier ressaut. Relais sur arbre.

L7 : 3c; on continue par cette arête à droite d’un couloir évident.

Variantes possibles, droit au dessus l’arbre dans la fissure large en aragonite (5b) ou légèrement à droite (5a).

1iere ascension : Arête des Surprises : Charles du Couedic, Louis Defaix, en 1945.
Arête des Surprises Intégrale : Henri Gal, Henri Gentil, 1959

Difficulté : D; 6a, 5b obligatoire; 170 mètres

Matériel : Friends des petits au 2 ou 3, câblés, sangles, matériel grande voie équipée

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