Je vous présente ici l’un des endroits les plus délaissés de la Sainte. Certes, de nombreux secteurs ont perdu leur droit d’exister dans les topos les plus récents, et l’on comprend bien vite pourquoi. En revanche, cette tour est pour moi l’un des motifs les plus évidents du massif ! Un rocher rond qui du coup porte bien son nom, bordant la jolie paroi du Signal, qui aimante la grande majorité des cordées dans son grand parcours. Comme d’habitude pour ce genre d’aventure sans aucune information, difficile de trouver un partenaire motivé, et la grande majorité des experts du massifs ignorent même ce rocher ! J’ai donc « embauché » Mathieu, jeune moniteur attiré par l’aventure en paroi, qui a pu m’y emmener sereinement pour ma reprise suite à une fracture avec complications cet hiver en surf. Après plusieurs mois sans mettre ces horribles chaussons qui ne m’avaient pas manqué, je pense que ce fut une reprise un peu ambitieuse !

La ligne est vraiment belle, pas si courte, et en plus, ensoleillée et abritée du mistral. On se rend vite compte que l’accès est bien moins pénible que dans le Roque Vaoutarde ou d’autres secteurs, alors pourquoi cet oubli ? Certes, le rocher est dangereux sur au moins deux sections, et les voies voisines paraissent totalement saines… D’autant plus qu’avec du passage ces blocs en équilibre ne seraient pas restés longtemps ! Il me faudra donc retourner faire les voisines pour répondre à cette question, car le rocher y semble excellent…

Nous avons trouvé que la voie était intéressante, avec un petit peu d’aventure « grâce » à un topo faux, proposant une escalade intéressante et une ambiance assez marquée pour le massif sainte victoire. Mais en raison de passages en rocher dangereux on ne peut malheureusement guère la recommander…

L’approche est un peu longue, mais on peut partir des deux aiguilles, poursuivre par la falaise médiane pour faire un parcours de presque 300 mètres de grimpe de plus en plus sauvage, ce que l’on recommande vivement !!

approche : Suivre le tracé noir puis monter en direction du pas du chat. Rejoindre facilement la base du pilier. La voie démarre soit du point le plus bas de l’arête, soit par un dièdre plus qu’évident à sa gauche.

L1 : III; Remonter ce dièdre avec des arbres à sa moitié, arriver sur une plate forme avant la fin du dièdre et faire relais sur un arbre à gauche à l’aplomb d’une cheminée cachée.

L1′ : Partir du bas de l’arête, sans remonter la partie final du dièdre précité et faire relais au même endroit.

L1 » : V/V+; Dièdre à droite du fil de l’arête que l’on récupère.

L2 : V; Cheminée (un piton) puis droit dans l’axe jusqu’à un arbre, rocher douteux.

L2′ : V; Remonter la fin du dièdre de la première longueur, et remonter la dalle formant l’éperon arrondi. Semble expo…

L3 : IV; Tirer légèrement à gauche pour vite repartir droit dans une fissure large facile en mauvais rocher, puis aller faire relais sur arbre sous une rampe évidente.

L3′ : V+; Traverser à droite une dalle pour monter ensuite droit.

L4′ : IV; Remonter la rampe évidente en ascendance à gauche puis sortir droit. Il s’agit de la variante de sortie.

L4 : Non trouvée.

Descente par le pas du chat ou le sentier du Garagai.

1ière ascension : A. Bourgarel et S. Bruel en 1960

Difficulté : D+; V, 110 mètres. Les cotations en chiffre romains dans ce type de rocher peuvent largement être revues à la hausse…

Matériel : Jeu de friends, câblés, sangles, matériel grande voie équipée

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