Le fameux pas en première longueur
Situées en bordure Sud Ouest du massif et juste à côté d’une ville, les Aiguilles d’Aubagne constituent un secteur presque totalement oublié. Son rocher est redevenu fragile dans la plupart des voies et seule la classique « directissime du Fifre » semble recevoir de la visite et possède deux points solides. Pourtant, c’est bien ici que, suite aux ouvertures et explorations de Jean Claude Légier, les grimpeurs locaux venaient faire leurs armes avant de se lancer dans des itinéraires plus longs. C’est rigolo de constater en escalade ces modes, avec des secteurs entiers qui en dix ans peuvent voir une surfréquentation tomber ainsi en désuétude. Il est vrai que dans les Bouches du Rhône l’on ne manque pas de beau cailloux proposant des falaises de plus d’ampleur, mais, telles les dents de Roqueforcade, le grimpeur du coin à force de passer devant commence à envier, un jour, d’y aller voir.
La traversée n’est pas une voie à proprement parler, mais nous avons eu envie de réaliser un parcours « montagne » franchissant tous les monolithes. Il ne s’agit, certes, pas de la voie du siècle mais les passages sont rigolos, avec deux pas aériens entre les aiguilles elles-même, rappelant le célèbre saut de l’arête de Marseille, sur la Grande Candelle. Par ailleurs, il sera possible de compléter la journée par des couennes peu ou mal équipées, dans un rocher spécial, mais cela reste formateur !
Le départ
Accès : Le chemin démarre au point GPS 43.275484, 5.589360 – se garer au mieux sur le bord de route puis le suivre logiquement jusqu’au pied des aiguilles. Sécateur vivement conseillé !
La traversée :
L1 : 5b; Directissime du Fifre; Gravir le Fifre à son point le plus bas face à l’autoroute (2 goujons, 2 pitons, rocher moyen au début) puis au sommet (un goujon) faire le pas au dessus le vide pour atteindre l’aiguille Muselia (un goujon au pas). Rejoindre le sommet (un goujon et un pieu).
Rappel dans le couloir entre les deux aiguilles sans atteindre le col.
L2 : 3; Au niveau d’un arbre mort et d’une belle écaille dans la gorge prendre pied sur l’aiguille Miroustral et remonter jusqu’à la crête. Solo pour le premier, assurage possible pour le second avec un peu de stratégie !
L3 : 2; Suivre l’arête jusqu’au sommet.
Rappel au col sur des blocs posés, 10 mètres. Retour par un couloir au nord ouest.
Les aiguilles vues de loin – on ne voit pas bien mais elles sont totalement indépendantes
1ière ascension : Presque tout a été ouvert par Jean Claude Légier. Cette traversée même n’existe pas sur le topo mais chaque partie a déjà été ouverte
Difficulté : AD+; 5b; 100 mètres de développé environ
Matériel : Coinceurs utiles, matériel grande voie. Une corde suffit
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