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Dent du Géant – Géant Branché

Autrefois appelée Mont Mallet, la Dent (ou aiguille) du Géant possède plusieurs légendes relatives à sa dénomination. La perte d’une dent par Gargantua semble être la plus retenue, mais diverses autres existent, et peuvent être lues sur ce lien. Il semblerait que des démons y soit d’ailleurs toujours capturés, mais restent inoffensifs. Réelle, l’histoire de la première ascension est en revanche à peine plus crédible, et les preuves continuent de ternir cette belle montagne.

La Dent du Géant. La voie passe sur le fil ombre/soleil*

Ce sommet fut longtemps considéré comme impossible à gravir. Mummery s’y serait lui même cassé les dents, abandonnant une carte sur la montagne la décrivant comme « inaccessible by fear means ». L’histoire lui aura partiellement donné raison. Peu de temps après, le 31 juillet 1982, les guides Valdotains Jean-Joseph, Daniel et Baptiste Maquignaz allèrent équiper l’actuelle voie normale d’absurdes cordes fixes en s’arrêtant juste avant le sommet inferieur (Pointe Sella, 4009 mètres). Ils y remontèrent le lendemain avec Alessandro, Alfonso, Corradino et Gaudenzio Sella, leurs clients, qui n’ont plus qu’à suivre les cordes ! Un sommet équipé et aménagé sur commande… La pointe principale, la Pointe Graham, fut gravie quelques jours après, le 14 août 1982, par Auguste Cupelin, Alphonse Payot, William Woodman Graham.

Vue du sommet principal

 

Dans la voie

Aujourd’hui, pour des raisons commerciales similaires, ces cordes fixes sont toujours en place, dans une voie pourtant facile, afin d’y emmener le plus de monde possible. Le résultat est fort dommage : l’itinéraire est désormais sur-fréquenté, rendu ainsi très dangereux, et les cordes en place ont l’esthétisme de verrues. Cela est d’autant plus absurde que la voie n’est pas vraiment plus dure sans ces cordes littéralement pourries.

Fort heureusement, il existe juste à côté une voie un petit peu plus dure, et rarement fréquentée bien que connue : Géant Branché. Il s’agit d’une très belle alternative, en bon rocher, un peu à droite et proposant diverses variantes pour composer son itinéraire selon son envie. Plusieurs topos donnent des variantes, je vous propose ici un tracé cohérent. Bonne grimpe !

Accès : Voir voie normale de la Dent du Géant.

On remonte à l’aplomb du sommet une pente de neige jusqu’au point le plus haut ou presque, puis une arête évidente mais peu marquée, menant au pied de la Dent. On la suit au plus facile en contournant par la droite un monolithe bien visible du bas par la droite. Au pied du mur, l’attaque est commune avec la voie normale, à l’extrême gauche de la pente de neige, sur une petite vire.

La descente

L1 : 5a; Commune à la voie normale, cordes fixes. Longueur courte, relais sur chaine.

L2 : 6a; remonter la fissure à l’aplomb du relais (un piton).

L2′ : 4; on poursuit une courte longueur par la voie normale jusqu’à un relais. Pour rattraper la ligne, on tirera facilement à droite en repartant (rampe évidente).

L3 : 5a; Très belle rampe/dièdre, rien en place, relais à renforcer.

L4 : 5a; Poursuivre par une fissure puis revenir à gauche du fil de l’arête par une vire. Relais sur chaine.

L5 : 5c; droit au dessus (viser à droite de la corde fixe abandonnée) et repasser à droite de l’arête pour rejoindre plus haut le relais de la voie normale. On peut aussi éviter ce passage en rejoignant plus directement la voie normale en grimpant en ascendance à gauche pour rejoindre les énormes cordes fixes à mi longueur.

L6 : 5b; Gravir les écailles juste à droite de la voie normale.

On suit brièvement une arête facile jusqu’au sommet inferieur (Sella, 4009). On rejoint facilement le sommet principal (Graham, 4013) et l’on revient en désescalade jusqu’à la brèche. Deux lignes de rappels (longueurs indiquées à chaque rappel !) nous ramènent au pied. On peut descendre en trois fois cinquante mètres.

Sommet de la Pointe Sella

1ère ascension : Jean-Joseph, Daniel et Baptiste Maquignaz en tant que guides et Alessandro, Alfonso, Corradino et Gaudenzio Sella comme clients. (Pointe Sella, 4009 mètres), le 31 juillet 1982.

Sommet principal : le 14 août 1982, par Auguste Cupelin, Alphonse Payot, William Woodman Graham.

Difficulté : De D à TD- selon l’itinéraire choisi. 180 mètres.

Matériel : Matériel d’évolution sur glacier facile, friends et coinceurs cablés, sangles, matériel de grande voie équipée

Au fond, le Mont Blanc

Le topo

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