Bienvenue au Verdon, pays de l’escalade, ses vautours, sa rivière, toujours au milieu du canyon, et ses grandes voies. Grandes voies souvent réputées, raides, engagées. Le Verdon a fait trembler des générations de grimpeurs, et même les voies les plus faciles se méritaient. On accède aux voies en rappel, on grimpe des fissures arrondies ou des dalles aux prises de pieds qui disparaissent, et le V+ à l’ancienne était le ticket d’entrée. Ce n’est plus le cas aujourd’hui (il existe des dizaines de voies plus faciles et très bien équipées), mais il n’y a que quelques années les voies des dalles grises à l’Escalès ou les parois inférieures des Malines restaient les plus abordables.

La voie des dalles est une vraie belle grande voie, avec tout ce que cela implique et ce, dès l’approche. Comme souvent, on accède du haut aux voies, mais cette fois ci une marche parsemée de desescalade facile mais exposée mène au départ. Ensuite, il faudra remonter pas moins de 250 mètres, d’une belle escalade variée mais qui a tout de même vieilli : en plus d’être un peu patinée, l’escalade peut être déroutante, souvent en fissures variées avec toutefois quelques belles dalles. L’équipement est également « à l’ancienne » : les points sont assez éloignés (il faut parfois même les trouver !) et il faut savoir grimper sans tomber. Ce style d’équipement est classique, un compromis entre l’escalade à protéger soi même et les voies trop aseptisées, rendant ces voies plus dures que les cotations pourraient laisser supposer.

En partant du bas, cette voie est la plus facile du secteur, mais on peut y trouver à côté une option nettement plus facile : si l’on démarre l’arête du belvédère au second relais, accessible à pied, on obtient alors une voie ne dépassant pas le 5b et est bien moins soutenue. Quoi qu’il en soit, il ne faudra pas se fier aux cotations et avoir un peu de marge, ainsi l’on pourra profiter de ce superbe coin sauvage des gorges, dans un secteur très encaissé. Car il faudra bien un moment remonter !

Accès : Descente classique des malines (ne pas trop descendre le premier couloir et bien prendre la rampe rive gauche), exposée. Nom marqué au pied.

L1 : 5b; Grand dièdre assez soutenu.

L2 : 5b; Deux pas à la fin.

L3 : 4c; Départ raide puis traverser un large vire vers la droite.

L4 : 5c; Belle écaille, peu soutenu.

L5 : 5c; Cheminée serrée, puis à gauche du pilier.

L6 : 6a; Longue fissure soutenue, superbe.

L7 : 5c; Courte dalle.

L8 : Transition jardin.

L9 : 5b; Deux ressauts, le premier plus dur.

Retour : En moins d’une minute !

1ière ascension : J.P. Folliet, F. Guillot en 1972

Difficulté : D+; 6a, 5c obligatoire; 250 mètres

Matériel : Grande voie équipée

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