Difficile de s’imaginer que le Destel, petit ruisseau souvent à sec l’été et au début de l’hiver, a autrefois creusé des gorges aussi spectaculaires. D’une longueur d’une dizaine de kilomètres, il se jette (modestement) dans la Reppe, ruisseau pas beaucoup plus gros, qui, lui, a creusé les gorges d’Ollioules, au nord-est de Toulon. Ces gorges constituent un superbe lieu de randonnées. Des grottes, des marmites de géant, le château d’Evenos, qui domine le ravin, sont remarquables. L’escalade peut s’y pratiquer toute l’année, grâce aux différentes orientations des multiples faces. Même le mistral n’y est pas gênant.

Une vingtaine de secteurs équipés en grande voie, plus de nombreux secteurs de couenne ; des murs dalles ou des fissures ; du 4c au 7c, sans oublier les devers et les grottes : l’escalade est extrêmement variée. Enfin, cerise sur le gâteau : des marches d’approche réduites : de 10 à 30 minutes. Cette proximité de la route, malheureusement, rend le bruit de la circulation – les motos en particulier – un peu désagréable. La végétation est bien présente au fond du ravin, un petit sentier le remonte et donne accès aux différents secteurs. Très vite, après une petite dizaine de minutes, on est dominé sur la droite par la Grande Face, que l’on rejoint facilement en bifurquant à droite. On arrive au pied d’une quinzaine de voies, dont les noms sont bien visibles sur la paroi.

Rallumeur d’étoiles est une très jolie voie dans un calcaire gris et compact, plein de petites prises, un peu végétalisé dans la L2. L’équipement est parfait et les points bien rapprochés sont rassurants pour un petit niveau comme moi – bon, ça fait beaucoup de dégaines à récupérer, quand même ! Des petits murs alternent avec de petites vires, un peu de traversées pour varier : j’ai énormément apprécié ! Sortir au sommet puis redescendre à pied est probablement préférable à la descente en rappel qui prive de la vue vraiment sympa sur la gorge.

Accès : Depuis la route en bas des gorges, remonter une centaine de mètres le fond du ravin (sentier jaune), puis bifurquer à droite au niveau de gros blocs éboulés (secteur grande face indiqué discrètement). On remonte jusqu’à la grande face que l’on longe vers la droite, puis après une très large fissure pourrie on remonte un peu pour trouver le pied des voies : il y en a deux, il s’agit de celle de droite.

L1 : 5b, dalle puis traversée vers la droite.

L2 : 5a, beau et agréable rocher, pas en traversée.

L3 : petit mur légèrement déversant mais bien prisu

Descente :

• • soit en rappel de 45 m un peu avant la traversée finale. Attention aux éventuels grimpeurs des couennes des Braves en dessous

• • soit à partir du plateau en suivant les cairns vers le sud-ouest, retour au pied de la voie

Equipement : Francis Elichabe en 2016

Difficulté : D- ; 5b+ max, 5a obl. ; 70 m

Matériel : Grande voie équipée

À noter : un topo extrêmement bien fait des gorges du Destel , aux éditions VTOPO, a été réalisé par Jean Louis Fenouil.

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