Pour ne pas changer ce qui a plu, je vous repropose ici un récit de voie rédigé par Noémie :
Départ de la voie
« Découverte des gorges du Destel par une belle journée de novembre, direction le secteur Capri pour des grandes voies d’environ 100 mètres pas trop difficiles et au soleil.
L’approche est plutôt agréable, on emprunte un chemin qui nous fait descendre vers le lit de la rivière. On fait une partie à pied pendant 10 à 15 minutes d’un pas plutôt tranquille puis on arrive en haut des voies du secteur. On descend dans la voie par 2 rappels pour gagner du temps et éviter le chemin qui semble plus accidenté sur la fin.
Nous voici au pied des voies qui sont bien identifiés et on se lance dans « Balade pour Jean-René », une des plus faciles du secteur.
La première longueur cotée 6a est facile au début, puis se pimente un peu sur les quelques mètres avant le premier relais. Dalle avec des rainures verticales un peu tranchantes où j’ai du mal à trouver des bonnes prises pour les mains.
Le premier relais se fait sur une vire à proximité d’un toit qui aurait été plus protecteur si le relais était placé dessous étant donné que la voie « Carla c’est Bruni » se situe juste au-dessus et les grimpeurs qui s’y trouvent nous arrosent de petits cailloux. Pas très confort pour assurer le second vu que le relais est placé sur une partie plate de la vire.
La traversée en seconde longueur
Deuxième longueur, 5a en traversée, mon cauchemar ! Une dalle avec quelques fissures pour les pieds mais nada pour les mains. Elle a beau être à peine verticale et facile, je ne me sens pas à l’aise en traversée, et là c’est la panique ! Cette très courte longueur se finit par un passage vertical sans difficulté d’où on atteint R2.
Ça se corse pour L3 en « soi-disant » 6a* avec un dièdre fissure bien raide. Le combat commence ! C’est physique et technique à la fois, et même si c’est beau c’est dur ! Heureusement le rocher est très bon car cette longueur mets un terme à mon énergie peu présente ce jour-là.
Un peu de repos à R3 avant d’attaquer la 4e et dernière longueur en 5c. Plus facile que la précédente, pour passer il ne faut pas hésiter à se déplacer, surtout vers la droite. Il y a de bonnes prises pour les mains si on se place bien et qu’on ne tente pas de passer tout droit !
On arrive au relais final, celui par lequel on est descendu.
Belle voie assez généreusement équipée mais selon moi pas si facile que ce que les cotations laissent penser, surtout L3 qui m’a donné beaucoup de fil à retordre ! »
*Note : La troisième longueur vaut un vrai 6a+.
La voie aurait pu également s’appeler « Ballade… » car il s’agit d’un hommage à Jean René Sintès, et d’un jeu de mots, venant d’une musique, que l’on écrit alors bien « Ballade ».
Equipement : Francis Elichabe en 2012
Difficulté : D+; 6a+; 100 mètres
Matériel : Grande voie équipée
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