La face ouest de la Rouye est une très belle paroi du Valgaudemar, dominant le refuge de l’Olan et faisant face à ce prestigieux sommet de l’Oisans. Le rocher y est très raide et très correct, bien fourni en prises franches. De plus, la proximité avec le refuge en fait choix des plus agréables. Plusieurs voies parcourent cette face, des voies équipées par Jean Michel Cambon (inoxydable, joli jeu de mots pour cette paroi rouge, ou de Rouye et d’os, sur le sommet de l’os!), ou en style classique, peu équipées dans des lignes évidentes, comme la voie des Gapençais. Plus raide encore, la directissime est une classique fort recommandable.
La paroi avec au centre la ligne, évidente.
Il s’agit d’une voie peu équipée, remontant le flanc droit d’un dièdre évident. Le rocher y est souvent excellent, bien qu’il faille parfois se méfier, et l’itinéraire n’est pas toujours évident à suivre. L’escalade y est en soit facile mais souvent engagée, ce qui offre finalement un très bel itinéraire alpin dans une ambiance aimable.
Une certaine raideur pour le niveau !
Approche : Du refuge, suivre la voie normale de l’aiguille du Vallon. Au pied de la paroi, prendre pied sur une large vire et repérer à son sommet un dièdre blanc.
L1 : 4c; Remonter ce dièdre blanc. Relais équipé en sortie.
L2 : 3; Grande longueur de 55 mètres coupable en deux. Grimpe facile plus ou moins dans le couloir.
L3 : 3; Plus courte, relais sur la gauche sous une voûte.
L4 : 3; En direction du fameux dièdre, relais plus ou mois à sa base sur la partie droite du dièdre.
L4 : 4c; Sur le flanc droit à un ou deux mètres du dièdre (spit, piton), relais équipé sur un petit promontoire.
L5 : 5b; Rester sur le flanc droit du dièdre, plus ou moins en zigzagant sur un pilier superficiel. Quelques pitons. Relais équipé à droite de ce « pilier » sur une mini terrasse.
L6, L7, L8 : 4; Rejoindre le sommet au plus évident par le flanc droit du dièdre.
Descente : Soit en rappels dans Inoxydable, soit plus ou moins par l’arête nord : Juste au nord du sommet, suivre une sente versant est se dirigeant au nord. On suit cette trace (quelques cairns) toujours en direction du nord pour passer versant ouest via une brèche. Une déséscalade mène à une dalle évidente d’où un rappel de 45 mètres ramène au sol.
Un peu de gaz…
1ière ascension : G. Demenge, M.A. Dussour en 1958
Difficulté : D+; 5b; 320 mètres
Matériel : Jeu de friends des petits au 3, câblés, sangles, matériel grand voie équipée. Crampons éventuellement selon les conditions, de plus en plus rares…
Une grimpe raide à bonnes prises
Accueil > Topos d’escalade > France > Écrins > La Rouye – Voie Directissime
vertical pirate 