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Dents de Coste Counier – le diable par la queue puis arête Sud

À mi chemin entre la grande voie sportive entièrement aseptisée et une vraie course de montagne, le parcours de la voie « le diable par la queue » suivie du parcours des arêtes de Coste Counier est ainsi particulièrement longue : il y a presque 900 mètres d’escalade ! C’est en fait la combinaison de deux itinéraires très différents, à savoir l’arête sud des dents de Coste Counier, une classique alpine idéale pour faire ses armes, et la voie de Jean Michel Cambon, intégralement équipée.

Ainsi, l’itinéraire n’est finalement pas très homogène : un socle raide propose de très belles longueurs verticales, avec des prises franches, menant aux dents elle mêmes, où l’itinéraire se couche tout en restant grimpant. Ensuite, après 500 mètres d’escalade de plus en plus facile, vient le parcours de l’arête sud : il n’y a plus d’équipement en place mais cela ne dépasse pas le IV. La recherche d’itinéraire est facile, mais l’itinéraire est encore long : on avance vite le long de cette arête mais on ne prend que peu de dénivelé !! C’est donc un terrain idéal pour progresser dans ce style de grimpe, classique en montagne.

Notons que le rocher est absolument excellent, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce massif. C’est donc une fois de plus un itinéraire idéal pour faire ses armes avant des courses plus ambitieuses ! Comme les bancs, juste derrière ? Comme souvent, l’horaire sera en partie représentative de l’aisance. Nous avons mis 5h45 pour l’ensemble de la course mais la cordée de la veille 11h pour la première partie…

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Dans l’ombre au premier plan les dents de Coste Counier. Derrière les Bans et la Pointe de la Pilate

Malheureusement si du pied notre sommet du jour se présente comme une fière aiguille décollée, il ne s’agit finalement que d’un enchaînement de dents peu proéminentes ne constituant finalement que le socle de la pointe de la Pilate. Mais pourrait on envisager l’arête intégrale jusqu’au sommet? Cela rajouterait au moins 500 mètres!

Accès :

Évident et tracé depuis le refuge des Bans.

Voie :

Un socle de quatre longueurs est soutenu dans le 5c (avec une seconde au dessus des autres).

Une section plus facile (4) amène à la tour décollée qui en propose deux en 5 aimable. Nous finissons alors par quatre longueurs en 3 et 4 jusqu’à la première dent.

On peut alors redescendre à l’est (rappels).

On poursuit ensuite par l’arête sud, sur le fil, avec tout de même un rappel au sommet de la deuxième dent. Arrive ensuite la superbe dalle à 45°. On suit ensuite le fil de l’arête ou, plus facile, on longe les vires à gauche, évidentes. On arrive ensuite facilement au sommet.

Descente : Revenir à 15 mètres du sommet (cairn) et suivre un système de vires évidentes en direction nord jusqu’au névé, à l’aplomb de la brèche nord. Retour à pied (cairns). Ne surtout pas redescendre trop tôt, bien passer au pied de l’immense éperon caractéristique issu de la pointe ouest de la Condamine.

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La vallée vue du refuge

1iere ascension : E. Bordeaux en solo le 15 août 1948 pour l’arête sud

Catherine Cambon, Jean-Michel Cambon, Sylvain Cambon, Hubert Jaillet en 1990

Difficulté : AD, IV, 400 mètres pour l’arête Sud, non équipée

D+, 5c, 500 mètres pour le diable, entièrement équipée Matériel : grande voie sportive, un jeu de friends et des câblés pour l’arête sud, sangles. Éventuellement crampons et/ou piolet selon le névé

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