La grande tête de l’Obiou est le sommet du Devoluy, massif à cheval entre les Hautes Alpes et l’Isère. Composé d’un calcaire des plus particuliers, il possède un nombre important de sites de grimpe, certains très réputés comme les Gicons, le Pic de Bure ou encore les Gillardes, alors que d’autres sombrent dans l’oubli, tel le Grand Ferrand, le Pic Crillon, sans oublier des parois encore sûrement vierges. Parmi les sommets les plus fréquentés, l’Obiou est en très bonne place.

Plusieurs voies parcourent ce joli sommet, avec pour commencer une voie normale très alpine, ainsi que la variante des chatières, très intéressante. À noter également des vieilles voies en rocher évolutif, comme ici le pilier Nord Ouest et, en face au Petit Obiou, la voie du centenaire, et des itinéraires d’hiver d’Aurélien Bessot. En ce qui nous concerne, deux voies ont été ouvertes assez récemment dans la face Est, Stratosaurus, où les coinceurs sont indispensables, et notre voie. À l’étage supérieur, Marie Thérèse a été rééquipée et permet une sortie agréable au sommet.

Vendange tardive est une voie moderne remontant un beau mur très stratifié. C’est rapidement devenu la voie classique du secteur, et cela est totalement justifié. L’équipement est solide et abondant, proposant une très belle escalade sur un calcaire de qualité, où seuls quelques mètres ne sont pas en parfait état.

La voie ne sortant pas directement au sommet, on aura le choix entre continuer à grimper, par la voie Marie Thérèse, 6a, et la variante des Chatières, en 2 maximum. La voie normale n’est, en revanche, conseillée que pour la descente, qui demandera encore pas mal d’attention…

Accès : Du parking du collège des Faïsses – Chalet des Baumes, remonter le chemin évident correspondant au chemin de randonnée pour le sommet de l’Obiou. Bien repérer la paroi en montant (évident), et rejoindre par une sente un couloir immanquable (couloir Paul Arthaud).

On remonte ce couloir par la rive droite (parfois délicat, deux pitons dans un mur raide). Après un mur raide à gauche du fond du couloir, on rejoint le fond du couloir et la voie démarre avant un étranglement raide (goujon aplati avec un ficelou). Durant l’approche, on devine le départ à gauche d’une grande traînée jaune.

L1 : 6a+; Teigneux sur quelques mètres. 30 mètres.

L2 : 6a; Belle longueur faisant un crochet par la gauche. 25 mètres.

L3 : 6a; Une section en rocher douteux sur la fin. 20 mètres.

L4 : 5b; Grande longueur (relais intermédiaire difficile à trouver, au niveau du cinquième point) jusqu’à une vire. 50 mètres en tout.

Traverser la vire de quelques mètres à droite jusqu’au dièdre.

L5 : 5b; Joli dièdre, relais pas si évident à trouver en sortie. 30 mètres.

L6 : 5a; Joli mur, relais à gauche facultatif, sous un petit surplomb. La suite est plus facile et tire légèrement à gauche (dièdre). Relais derrière à gauche. 60 mètres en tout.

Remonter la vire jusqu’au prochain mur, départ évident marqué par un goujon.

L7 : 4c; Joli mur, relais sur la vire. 35 mètres.

On traverse environ 80 mètres à gauche.

L8 : 5a; Un pas au départ puis facile. 30 mètres.

De là, on peut sortir au sommet par la voie Marie Thérèse, ou par la variante des Chatières. La variante des Chatières et la voie normale sont très faciles à identifier.

Équipement : Martin Hurtaj, Marianna Jagercikova, Pascal Sombardieren septembre 2011

Difficulté : TD; 6a+, 6a obligatoire; 300 mètres

Matériel : Éventuellement quelques coinceurs pour l’accès, 15 dégaines, matériel grande voie équipée

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