Ouverte en 1926, l’Arête du Vallon est certainement une des plus belles voies des Calanques dans ce niveau. Tout d’abord, elle a l’avantage de proposer l’ascension d’un très beau sommet, l’Aiguille de Sugiton, haute d’une centaine de mètres et dominant la mer, chose relativement rare dans un coin où la plupart des falaises n’aboutissent qu’à un plateau. Ensuite, précisons qu’il s’agit d’une ligne très esthétique, car l’on remonte une fine arête saillante et, il est vrai, impressionnante de loin. Enfin, son rocher est particulièrement beau et agréable à grimper. Une grande classique !

L’Arête du Vallon est donc une grande voie parfaite pour débuter cette activité, car les longueurs ne sont pas très soutenues et ne dépassent pas le 4b. L’équipement pourra parfois paraitre éloigné mais celui-ci restera bien placé vis à vis des difficultés, et l’on n’oubliera pas non plus que les voies réellement bien équipées dans ce niveau sont presque inexistantes : les équipeurs ont souvent du mal à se mettre au niveau des voies… Mais cela pourra être pris comme une initiation à la montagne, d’autant plus que la voie pourra se terminer par une jolie course d’arête traversant le sommet pour finir par un rappel à sa presque extrémité sud. Certes les Calanques ne constituent pas un véritable massif montagneux mais l’on pourra réellement parler d’ambiance !

Accès : De la calanque de Sugiton, remonter le fond du vallon sans emprunter le GR par une sente et tourner à gauche à l’aplomb de l’arête pour rejoindre son pied. Départ évident, marqué par les points.

L1 : 4b; Le passage le plus dur, départ facile puis grimpe un peu technique avant un final physique et plus simple.
L2 : 4a; A droite du fil de l’arête que l’on retrouve enfin jusqu’au relais le moins confortable de la voie.
L3 : 3c; A droite à nouveau du fil de l’arête puis dièdre à gauche du fil, relais confort ensuite.
L4 : 4a; Encore une belle longueur assez raide à bonnes prises sortant sur la crête sommitale.

Retour : Du sommet de la voie, un rappel de 35 mètres nous pose au sol (versant ouest). Il est également possible et préférable de rejoindre le sommet (une longueur, arête effilée, 2, points d’assurance au sol) pour y trouver à droite un peu avant le point culminant un rappel de 50 mètres à droite.
Il est possible de continuer encore l’arête pour trouver bien plus loin un rappel à gauche en face est.

1ière ascension : Charles Choberg et Henri Imoucha en 1926
Difficulté : AD; 4b; 120 mètres
Matériel : Grande voie équipée

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