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Moniteur d'escalade Calanques, Sainte Victoire et provence, pour l'abordage des falaises et autres aventures verticales ! En méditerranée et au delà …

Tour du bec et arête de l’extrême bec

Le tour du bec est l’une des traversées les plus parcourues des Calanques, et elle le mérite. Depuis la plage de Sormiou, le fameux bec s’étire à l’horizon et disparaît dans la mer. Cette formidable avancée calcaire rappelant presque une gigantesque épée est un cadeau rare pour les grimpeurs. Des dizaines de voies de tous niveaux y ont été tracés depuis plus de 100 ans, dans un cadre de rêve et toujours au dessus la grande bleue.

Le tour du bec est le plus bel itinéraire pour découvrir ce coin de paradis blanc et bleu, car on découvrira des coins exceptionnels, tout en grimpant des passages rigolos. Ainsi, nous démarrons cette aventure par une chouette randonnée au dessus de la Calanque, en direction du bec… 20 minutes de marche nous conduisent au cap Redon, petit rocher rond marquant le début de la grimpe.

Le lever de soleil sur le cap Morgiou

Le bec de Sormiou – Notre traversée se déroule au plus bas

Il est alors temps de s’encorder. Une première dalle facile mais glissante nous dépose dans un amphithéâtre au ras de l’eau, sous des surplombs. Un premier véritable passage d’escalade (3c) nous ramène dans la paroi. Nous descendons alors une vire jusqu’à la grotte du Capelan. Attention en y entrant, le sol glissant est alors particulièrement dangereux… le site est superbe: dominés par des concrétions diverses, on se plaît à contempler au fond l’eau turquoise, renvoyant la lumière du soleil dans la grotte grâce à un large boyau par lequel l’eau circule… sous la grotte même. Les plongeurs passent parfois par ces trous sous-marins, mais nous allons devoir sortir autrement : une rampe patinée permet de sortir de la grotte, face au large…

On poursuit alors une vire facile jusqu’à descendre un rappel oblique. On longe encore des vires jusqu’au bout du bec, une pointe rocheuse plongeant dans l’eau, laissant définitivement la terre derrière soi. Aujourd’hui, nous n’irons pas plus loin !

Mais une fois au bout du cap, il faudra bien rentrer. A moins de faire du bateau stop, deux options sont possibles. Soit faire le tour à pied et rentrer plus ou moins tranquillement, soit remonter l’arête de l’extrême

Le passage de la grotte du Capelan

bec. On prolonge dans ce cas l’escalade par quatre ou cinq longueurs sympas, mais pas aussi débonnaires que la cotation du topo pourrait laisser penser… Cette option permet également d’atteindre directement le sommet des crêtes, et ainsi de dominer l’ensemble de la calanque d’un coté, et le grand large de l’autre, avec, en son centre, les iles… le retour à pieds est ensuite plutôt aisé.

1iere ascension : tour du bec en Philippe Bernard et A. Nessi, le 5 octobre 1924. Arête de l’extrême bec : Jean Mouren avec le groupe des Écureuils, en 1927

Difficulté : D; 5a; 200 mètres de grimpe environ. Il ne s’agit pas de la traversée que l’on propose aux groupes non initiés à l’escalade, mais en sens inverse. Sinon, on inverse les passages de grimpe par des tyroliennes.

Matériel : grande voie sportive

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Le long de l’arête de sortie