La partie face au large des parois du Bec de Sormiou forment un ensemble complexe, irrégulier, alternant les belles parois et éboulis, entrecoupés de vires et de couloirs. C’est pourtant bien ici que se trouvent certaines des très belles classiques des Calanques, comme Melody. Mais contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, c’est peut être la dernière voie du secteur « Archipel », le plus proche de la pointe, qui serait la plus belle. Pourtant, il ne restait plus beaucoup de place et cela ne devait pas être évident de trouver un beau cheminement dans cette paroi maritime tourmentée. Sa voisine de gauche, l’hallu nulle », possède déjà un taux de vire élevé, on aurait pu craindre le pire.
Pourtant, l’itinéraire est des plus agréables. Il fallait l’œil pour trouver un joli cheminement valorisant à la fois le meilleur rocher et profitant de l’ambiance aérienne proche des crêtes. Ainsi, la voie démarre tranquillement du bord de la mer pour gagner en hauteur, et devient de plus en plus agréable au fur et à mesure que l’on monte. On a la chance de grimper sur ce beau cailloux blanc très représentatif de Sormiou, sculpté à souhait et valorisant.
Dans le haut, l’ambiance devient réellement aérienne et les mouvements les plus durs sont à la fin. Jusqu’au bout, on profite d’une belle voie par ailleurs parfaitement équipée, dans un niveau modéré. Elle est donc parfaite pour progresser en grande voie, ou pour profiter d’un peu de fraicheur en été : en partant à 8h en juillet, vous sortirez encore à l’ombre !
Dernière longueur
Approche : Voir topo fédéral des Calanques 2023.
Avant dernière longueur
L1 : 4c; Ne pas partir à gauche dans l’Hallu Nulle mais tout droit sur un beau pilier blanc (HLN marqué au pied – si vous êtes un étage trop haut, un goujon au bout de la vire permet de rattraper. La reste de la voie est sur scellements).
L2 : 5b; Eperon facile puis joli mur.
L3 : 5c: Très beau mur raide avec un pas plus dur. Relais à chercher ensuite sur la droite d’une arête.
L4 : 4c; Superbe dalle blanche, relais à son extrême gauche en haut.
L5 : 5c/+; Magnifique dièdre puis traversée sous un surplomb pour trouver le pas le plus dur de la voie, en mur raide à réglettes.
1ière ascension : Jean Philippe et Jean Remi Volpi. La voie semblait s’appeler initialement « la lunule hollandaise » mais je n’ai pas plus de précision
Difficulté : D+; 5c, 5b obligatoire; 130 mètres
Matériel : Grande voie équipée
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