Cela faisait des années que je n’avais pas grimpé dans ce magnifique secteur de l’Eissadon, où il me reste encore quelques grandes voies non équipées à parcourir. Partis pour grimper la chauve souris avec un topo bien trop léger, nous n’avons pas fait attention et nous nous sommes trompés de dièdre après la première longueur peu intéressante en 4c. En effet, la voie de la bonne femme n’étant pas indiquée, nous n’avons pas fait attention et suivi la ligne la plus logique.
Cependant, nous avons essayé de coller au maximum à la description d’itinéraire que nous avions, et après avoir grimpé deux longueurs de la bonne femme, nous sommes sensés partir à droite. Cela ne correspond pas parfaitement mais en tête je suis une vire qui me dépose à un goujon situé à côté d’une magnifique fissure, c’est bien le relais, je rejoins ainsi la bonne voie, pensant avoir déjà fait la traversée. La description ne semblant pas bien coller au terrain, on se fie au topo FFME pris en photo : la suite est au dessus nous. Cela semble étonnant, mais le mur très bien sculpté est également évoqué dans le topo.
Ivan part donc dans ce mur superbe et intimidant, dominé par une zone de surplombs. Assez vite, le rocher se révèle neuf et non nettoyé, on comprend vite qu’Ivan évolue en terrain inconnu, mais continue tranquillement son exploration. Très calme, il a déjà failli se prendre un vol gigantesque plus bas en cassant un bout de falaise mais il reste stoïque et calme. De mon côté, je stresse à le voir évoluer ainsi, je ne le quitte pas des yeux malgré la pluie de cailloux qu’il m’envoie. Par une superbe escalade, il remonte une cheminée puis s’engage en traversée aveugle à droite. Il arrive enfin à rejoindre le pin marquant l’avant dernier relais de la voie que nous n’avons pas bien réussi à suivre aujourd’hui…
Ainsi, Ivan a ouvert une superbe longueur, qui constitue ainsi une belle variante de la voie de la chauve-souris (qu’il nous reste donc toujours à parcourir !). L’itinéraire est également logique, et plus directe que le tracé initial. En revanche, ma longueur en traversée n’a vraiment aucun intérêt et mérite d’être oubliée au plus vite.
La voie : Du troisième relais de la chauve-souris, partir au dessus dans un très beau mur à crépis, puis partir en ascendance à droite en direction d’une cheminée. La remonter puis partir à droite (impressionnant) en direction d’un pin, et y faire relais (6a+).
On sort par la voie de la chauve-souris (5b).
1iere ascension : Voie de la chauve-souris : Raymond Bonnard et Marius Coquillat en 1969
Le cheveu grimace (variante directe) : Ivan Dufresne pour la belle longueur, Nicolas Gay pour celle pourrie avant
Difficulté : TD; 6a+; la belle longueur fait 30 mètres, la voie intégrale 100 mètres
Accueil > Topos d’escalade > France > Calanques > Devenson > Eissadon – Le chevelu grimace
Accueil > Topos d’escalade > Ouvertures > Devenson, Eissadon – Le chevelu grimace


