
La ligne vue du bas
Le Val Vierge est particulièrement fourni en voies Livanos, et c’est ici qu’il aura tracé ses voies les plus célèbres du massifs. Certaines sont particulièrement impressionnantes et osées (couloir de l’autobus, les amortis, la baïonnette ou encore évidemment la directissime de la Concave !) et d’autres totalement oubliées. Dans les classiques abordables, l’arête du diable intégrale est régulièrement répétée et appréciée. Il s’agit d’une arête raide franchissant un très beau mur blanc et gris, situé juste à côté de ce monument qu’est la Concave.
Cette voie est relativement longue pour le massif des Calanques, 160 mètres environ, et n’est que partiellement équipée. Elle possède donc un caractère relativement sérieux pour la cotation car il faudra chercher son itinéraire (même si des pitons, spits ou goujons aident…), se protéger régulièrement (les pitons ne doivent pas tous être des plus solides) et vérifier le rocher qui, malgré de nombreux passages reste toujours parfois un peu douteux. L’escalade n’est, certes, pas des plus soutenues mais l’approche et le retour sont longs, et cette voie offrira une vraie et belle journée de grimpe !

Denis dans la voie – quatrième longueur
Avant l’ouverture de l’intégrale, Livanos avait déjà ouvert l’arête du diable, moins directe et plus facile. Cette version a partiellement été coupée par des voies équipées et ne devait plus avoir un grand intérêt… Cette arête est également bordée à gauche par le couloir du diable, et à droite par le grand couloir du diables, tous deux repris par des itinéraires élégants et équipés.
La voie :
L1 : 3c; Démarrer à droite du fil de l’arête par des gradins en rocher blanc, relais sur becquet ou plus haut sur goujon au pied d’un ressaut raide.
L2 : 5b; Partir à droite du fil de l’arête (piton) puis revenir sur le fil grâce à une fissure large. Relais sur deux goujons espacés.
L3 : 5c; Franchir un mur raide puis deux options : dièdre raide à gauche (un goujon, deux pitons) ou fissure à droite (pitons). On sort dans une zone moins raide, relais sur deux goujons très espacés au pied d’un ressaut raide sur un petit pin légèrement à gauche du fil.
L4 : 4c; Rampe facile en ascendance à gauche puis belle fissure directe, permettant de retrouver une rampe facile en ascendance à droite ramenant sur le fil de l’arête. Relais sur goujons.
L5 : 6a; Mur raide puis fissure raide (vieux spit, pitons, lunule) avec un pas fin, puis traverser à droite pour remonter le dièdre évident (piton) jusqu’à une petite terrasse que l’on suit vers la droite pour trouver le relais équipé sur goujons.
L6 : 5a; Traverser un ou deux mètres à droite pour remonter une belle fissure. On poursuit par le fil de l’arête, moins raide, jusqu’à faire un relais sur arbre ou becquet.
L7 : 4c; On remonte la rampe à droite pour sortir par une belle fissure franche. Relais non équipé en sortie.

La paroi vue du bas. On distingue bien l’arête
1ière ascension : Genevieve et George Livanos, Robert Gabriel et Albert Ouannon le 28 janvier 1951
Difficulté : D+; 6a; 160 mètres
Matériel : Friends, jusqu’au 3 voir 4, câblés, sangles, matériel grande voie équipée
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