Le Lars est une petite falaise constituant un contrefort de la Tournette, plus connue, et dominant le lac d’Annecy. Les voies y sont un peu courtes et l’on pourrait avoir le réflexe de chercher des murs avec davantage d’ampleur, mais dans les faits le détour est absolument incontournable : le rocher y est réellement exceptionnel. Au minimum ! Nulle part ailleurs j’ai vu d’aussi belles cannelures, aussi profondes et continues, dans des dalles par ailleurs totalement lisses. La grimpe dans cette falaise se mérite toutefois, et les voies les plus faciles annoncent du 6a obligatoire, parfois un peu loin des points.
La paroi
Les deux grandes classiques abordables sont « Pik-sou » et « Lars-pète », toutes deux à droite. La première est un peu plus difficile, la seconde plus engagée… A vous de choisir ! En ce qui concerne « Pik-sou », après un court départ un peu désagréable à froid, c’est un festival de cannelures que l’on pourrait protéger sur gros friends, à condition d’en avoir emporté beaucoup ! C’est donc une escalade technique sur les pieds, parfois en écart, souvent déroutante.
Le 6a+ après la vire
Initialement, la voie s’arrêtait à quelques mètres du sommet… Heureusement, Philippe Mussatto a ouvert une dernière longueur aérienne, en traversée sur un rocher à gouttes d’eau, plus technique encore et plus exigeante que le bas et qui semble ne jamais s’arrêter. Il s’agit surement de la plus belle longueur de toute la voie ! Loin des voies extrêmes et engagées qui l’ont rendu célèbre, on le retrouve désormais, boulimique de l’ouverture, à mélanger les styles et offrir des voies plus démocratiques, et toujours aussi appréciables.
La cinquième longueur vue du haut
Approche : Voir topo, à la montée rester longtemps dans le lit de la rivière est plus agréable (jusqu’à son coude).
L1 : 6a+; Départ raide à trous, puis superbes cannelures faciles.
L2 : 6b; Cannelures diablement techniques !
L3 : 5b; (oublié dans plusieurs topos…) Suite de la précédente en plus facile, engagé.
On arrive à la vire, tirer à droite et prendre la première ligne (lunule à placer au pied).
L4 : 6a+; Encore de très, très belles cannelures !
L5 : 6a+; Début du changement de style – mur à trous plus raide.
L6 : 6b+; Dalle en ascendance à droite puis sortie raide et physique bien que facile.
L7 : 6b; La cerise sur le gâteau ! Traversée aérienne et technique, puis murs à trous pour sortir dans des cannelures… Absolument majeur !
Descente en rappels dans la voie.
Des cannelures qui n’ont rien à envier au proche Sapey
1ière ascension : C. Monaci et Jean Claude Viguet jusqu’à R6, Philippe Mussatto pour la sortie
Difficulté : TD; 6b+, 6a obligatoire; 230 mètres
Matériel : Grande voie équipée
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