Fiers piliers dominant le col de la Colombière, les Pointes du Midi sont composées de beaux éperons séparés de profonds couloirs, au milieu des alpages si beau de Haute Savoie. Bien qu’éloignées de la route, c’est un plaisir de faire la randonnée, sauvage, jusqu’au pied : au milieu des vaches, il faudra trouver le meilleur chemin pour accéder à ces parois faites de l’un des plus beaux calcaires qui soit. Une fois au pied, l’on ne pourra que s’émerveiller face à ce beau mur perché au dessus d’un socle complexe. C’est une belle escalade qui vous attend ici !
Cette voie peut être décomposée en deux parties, une première dite « d’échauffement », agréable et aux cotations faciles, puis une deuxième plus sérieuse, marquée notamment par une fissure large et malcommode. C’est elle qui, il y a 13 ans, nous a donné envie d’y aller. Le commentaire du topo de l’époque nous a motivés : « Verdonnesque » ! Mais lorsque l’on sort de la voie, l’on se demande pourquoi il y a besoin de comparer !
Approche : Environ 1h. Du col de la Colombière, rejoindre le chalet éponyme que l’on dépasse pour prendre une sente qui se transforme en sentier. Juste avant un gros bloc bifurquer à gauche sur un sentier parallèle se dirigeant vers un pierrier, puis par des lacets rejoignant un col. Poursuivre au dessus par une sente et contourner le mur par la droite (câbles). Longer la vire vers la gauche et trouver le départ (nom marqué au pied, un peu à gauche de « Gypaète Airlines ».
L1 : 5c; Peu soutenu, un pas à la fin.
L2 : 4a; Rampe.
L3 : 5b; Enfin une longueur de grimpe sur un beau cailloux sculpté !
L4 : 4c; Traversée à droite, relais à droite du dernier goujon sans plaquette.
L5 : 5a; Traversée à gauche sur une rampe rigolote dominée de piliers impressionnants.
L6 : 5c+; On repart à droite pour gravir une raide fissure.
L7 : 6a; Fissure/écaille en ascendance à droite.
L8 : 6a+; Dalle courte mais magnifique typique des Aravis puis écaille ronde, physique.
Retour : A pied, en montant d’abord en sortie de voie puis en suivant le sentier à droite menant au sommet de la voie « les gants rouges du cardinal ». Deux rappels mènent à un couloir ans lequel on veillera à bien bifurquer à droite à un coude pour ne pas descendre droit jusqu’au sommet d’une falaise. En bas de ce couloir un dernier rappel de 50 mètres nous pose au sol d’où l’on rentre aisément par un chemin.
Si le couloir est en neige l’on peut descendre en rappels dans « l’arche à gauche » : après le premier rappel, rester en rappels dans la ligne équipée de droite en regardant le sol.
1ière ascension : Hervé Chappaz, Joël Collomb-Patton, Philippe Davied 1996
Difficulté : TD-; 6a+, 6a obligatoire; 250 mètres
Matériel : Grande voie équipée
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