Dominant le Lac Blanc, à presque 3000 mètres l’Aiguille du Belvédère est le sommet des Aiguilles Rouges (et non le Buet qui n’appartient pas au massif). Sa voie normale, débonnaire, offre une belle course d’initiation à l’alpinisme rocheux. En revanche, sa face sud est raide, lisse et impressionnante. Les voies qui la parcourent se méritent (sauf la diagonale qui ne doit pas être souvent reprise), et c’est avec les parois du Brévent et la face Sud du Pouce l’une des faces majeures du massif. La plupart des itinéraires sont dans le sept ou malheureusement plus ou moins oubliés des topos, sauf une, Arsène Luchini, la plus abordable et très appréciée.
La voie remonte ce mur raide en plein centre, proposant une belle escalade aérienne, malheureusement un peu cassée par la vire. Le rocher rouge typique du massif est un régal à grimper, raide et à bonnes prises. Les cotations sont relativement sèches, et l’équipement solide sauf un court passage engagé en huitième longueur qui peut se protéger avec un câblé, ainsi que la première longueur qui possède un point haut à cause de la fonte du névé…
La voie s’arrête au sommet de la face, mais l’on peut également sortir au sommet par des cailloux brisés désagréables. Cela permet toutefois de voir le sommet (calcaire !) du massif, et de rajouter une ambiance alpine déjà bien présente toute la voie. Encore une voie qui contrastera avec la réputation des voies du massif, considérées comme faciles, abordables et de proximité !
Equipement : Julie Schwartz, Grégory Liscot, Rodrigue Passy et Sylvain Ravanel le 05 août 1995
Difficulté : TD; 6b, 6a obligatoire; 300 mètres
Matériel : Grande voie équipée, éventuellement quelques câblés, éventuellement crampons si le névé est encore là…
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